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Fournir aux enfants de l鈥檈au salubre permet de r茅duire consid茅rablement les maladies transmises par l鈥檈au.

Photo: Panos / Giacomo Pirozzi

Ag茅e de 17 mois, Nana Moussa 茅tait 脿 l鈥檃rticle de la mort, dans un village recul茅 du centre-sud du Niger, loin de tout 茅tablissement m茅dical. Fr锚le et ne pesant plus que 4,3 kilos, elle ne pouvait d茅j脿 plus se redresser. Tr猫s inquiets, ses parents ont march茅 toute la nuit en la portant, pour atteindre un village desservi par des moyens de transport publics et ont ensuite roul茅 pendant six heures dans une camionnette surpeupl茅e jusqu鈥櫭� Maradi, une capitale r茅gionale. Comme beaucoup d鈥檃utres parents pauvres du Niger s鈥檈ffor莽ant de fournir une nutrition ad茅quate 脿 leurs enfants, ils ont fini par atteindre le Centre de r茅cup茅ration nutritionnelle intensive, un centre d鈥檃limentation th茅rapeutique administr茅 par l鈥檕rganisation non gouvernementale M茅decins sans fronti猫res avec l鈥檃ppui du Fonds des Nations Unies pour l鈥檈nfance (UNICEF).

Nana a eu du mal 脿 se r茅tablir mais des progr猫s sont apparus quatre semaines apr猫s le d茅but de son traitement contre le syndrome de kwashiorkor. Elle a d鈥檃bord re莽u une pr茅paration 脿 base de lait, riche en nutriments et facile 脿 dig茅rer. Lorsqu鈥檈lle a repris des forces et retrouv茅 son app茅tit, Nana est pass茅e au stade suivant听: une p芒te de cacahu猫te, riche en vitamines, Plumpy Nut, a 茅t茅 ajout茅e 脿 son alimentation. Elle devait attendre de peser au moins 5,6 kilos avant de rentrer chez elle.

Des interventions de ce type 鈥渘e sont pas compliqu茅es, ne sont pas ch猫res et donnent des r茅sultats, a expliqu茅 en juillet le Directeur r茅gional de l鈥橴NICEF pour l鈥橝frique orientale et australe, Per Engebak. Nous connaissons d茅j脿 les bienfaits des moustiquaires impr茅gn茅es d鈥檌nsecticide, des vaccinations et des suppl茅ments de vitamine A. Gr芒ce 脿 de simples mesures de ce type, les enfants n鈥檕nt pas 脿 mourir.

鈥淣ous connaissons d茅j脿 les bienfaits des moustiquaires impr茅gn茅es d鈥檌nsecticide, des vaccinations et des suppl茅ments de vitamine A 鈥�Il faut maintenant que les pays veillent 脿 ce que les enfants qui en ont besoin b茅n茅ficient des interventions sanitaires susceptibles de leur sauver la vie.鈥�

鈥� Per Engebak, directeur r茅gional de l鈥橴NICEF

D鈥檃pr猫s les principales organisations oeuvrant en faveur de l鈥檈nfance, des traitements simples et peu co没teux permettraient de r茅duire d鈥檃u moins deux tiers les 11 millions de d茅c猫s d鈥檈nfants qui se produisent dans le monde chaque ann茅e. Une partie de ces d茅c猫s sont imputables 脿 des maladies pouvant 锚tre 茅vit茅es, comme la pneumonie, la diarrh茅e, la rougeole et le VIH/sida. La malnutrition, le manque d鈥檈au potable et les installations sanitaires insuffisantes entrent en jeu dans plus de la moiti茅 des cas.

Chaque jour, 5听500 enfants de 21 pays d鈥橝frique orientale et australe meurent avant d鈥檃tteindre leur cinqui猫me anniversaire. Autrement dit, au cours des deux derniers mois, plus d鈥檈nfants sont morts dans cette r茅gion que lors du tsunami qui a frapp茅 l鈥橝sie en d茅cembre 2004. Si les gouvernements africains et leurs partenaires internationaux ne prennent pas des mesures rapides pour rem茅dier 脿 la situation, 330听000 enfants suppl茅mentaires mourront dans les deux prochains mois.

Les enfants, cl茅s du d茅veloppement

Pendant que Nana s鈥檈ffor莽ait de reprendre du poids, les pays africains c茅l茅braient le 16 juin la Journ茅e annuelle de l鈥檈nfant africain - une occasion de faire le bilan des progr猫s r茅alis茅s. Si l鈥檕n ignore les besoins des habitants les plus petits et les plus fragiles, pr茅vient l鈥橴NICEF, l鈥檕n prive un pays de ses futurs agriculteurs, enseignants, infirmi猫res et dirigeants.

Ce point essentiel est reconnu par les objectifs du Mill茅naire pour le d茅veloppement (OMD), adopt茅s par les dirigeants de la plan猫te en 2000. Sur les huit OMD, six ont trait aux enfants. S鈥檌ls sont atteints, les enfants n鈥檃uront plus 脿 mourir de maladies pouvant 锚tre soign茅es et pourront tous aller 脿 l鈥櫭ヽole le ventre plein et en bonne sant茅. Ils grandiront dans un cadre familial protecteur, 脿 l鈥檃bri de la maltraitance et de l鈥檈xploitation.

Mais la r茅alisation de tous les OMD a pris du retard. L鈥橴NICEF indique que la r茅duction de deux tiers du taux de mortalit茅 des enfants de moins de cinq ans est l鈥檕bjectif dont la r茅alisation tarde le plus. L鈥橝frique ne pourra atteindre cet objectif qu鈥櫭� une date avanc茅e du XXIIe si猫cle, 脿 moins que des mesures radicales soient prises pour pr茅server la vie des enfants.

鈥淟aisser l鈥檈nfance ainsi en p茅ril, c鈥檈st compromettre l鈥檃venir de tous. Ce n鈥檈st qu鈥檈n progressant vers la r茅alisation des droits de tous les enfants, que les nations se rapprocheront de leurs objectifs de d茅veloppement et de paix鈥�, a d茅clar茅 le Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU, Kofi Annan, dans l鈥檃vant-propos du rapport de 2005 consacr茅 脿 La situation des enfants dans le monde. Si la famille constitue le premier syst猫me de protection des enfants, de nombreux parents n鈥檕nt tout simplement pas les moyens de donner 脿 leurs enfants les bases n茅cessaires 脿 leur survie et leur d茅veloppement, souligne l鈥橴NICEF. Les gouvernements doivent donc consacrer une part plus importante de leur budget 脿 la satisfaction des besoins des enfants.

Des moustiquaires 脿 trois dollars

M锚me de modestes investissements peuvent donner des r茅sultats importants. Une simple moustiquaire d鈥檜ne valeur de trois dollars, impr茅gn茅e d鈥檌nsecticide, permettrait de r茅duire de 20 % le taux global de mortalit茅 des enfants, en les prot茅geant contre le paludisme. Ces moustiquaires constituent une barri猫re entre l鈥檕rganisme et les moustiques porteurs du paludisme.

En prot茅geant du paludisme, des moustiquaires impr茅gn茅es d鈥檌nsecticide devraient r茅duire d鈥檜n cinqui猫me la mortalit茅 infantile en Afrique.

Photo: Getty Images / Per-Anders Pettersson

Ces moustiquaires 茅tant trop ch猫res pour une famille africaine moyenne, certains donateurs recommandent de les vendre dans le cadre d鈥檜n syst猫me de 鈥渃ommercialisation parall猫le鈥�. Jeffrey Sachs, conseiller sp茅cial du Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU pour les OMD, estime cependant qu鈥檈lles devraient 锚tre largement subventionn茅es ou distribu茅es gratuitement.

L鈥橴NICEF suit la recommandation de M. Sachs. Dans le village de Chatowa au Malawi, le paludisme a fait d鈥櫭﹏ormes d茅g芒ts pendant des ann茅es. Exc茅d茅s, les villageois se sont mobilis茅s pour mettre fin 脿 cette maladie mortelle et en juin 2004, ils ont form茅 un comit茅 sanitaire subventionn茅 par l鈥橴NICEF et charg茅 de vendre des moustiquaires impr茅gn茅es d鈥檌nsecticide. Gr芒ce 脿 cette nouvelle initiative, le nombre de cas de paludisme a 茅t茅 r茅duit de moiti茅.

鈥淛鈥檃vais auparavant des crises de paludisme au moins trois fois par an. Je ne pouvais plus m鈥檕ccuper des corv茅es m茅nag猫res et mon mari devait quitter son travail pour me conduire au dispensaire, raconte 脿 l鈥橴NICEF Mme Christina Yokoniya, secr茅taire du comit茅 sanitaire villageois. Les habitants ne se plaignent plus de crises de paludisme."

Gr芒ce aux subventions de l鈥橴NICEF, les Malawiens ont pu acheter des moustiquaires au prix unitaire de 50 kwacha (moins de 0,20 dollar). Rien qu鈥檈n 2002, l鈥橴NICEF a fourni plus de 4,4 millions de moustiquaires 脿 25 pays africains, pour une valeur totale de 9,5 millions de dollars. Si l鈥橴NICEF est 脿 l鈥櫭ヽhelle mondiale le premier acheteur et distributeur de moustiquaires vendues 脿 un prix abordable, les communaut茅s elles-m锚mes trouvent des moyens cr茅atifs de faire en sorte que ceux qui en ont besoin aient acc猫s 脿 des moustiquaires, ind茅pendamment de leurs revenus.

鈥淟orsqu鈥檜ne famille n鈥檃 pas les moyens d鈥檃cheter une moustiquaire en payant en esp猫ces, les membres du comit茅 acceptent d鈥櫭猼re pay茅s en nature, par exemple avec du ma茂s ou des arachides, explique M. Evance Chambakata, pr茅sident du comit茅 villageois de Chatowa. Nous sommes tr猫s fiers de contribuer 脿 sauver des vies.鈥�

Pas d鈥檈au potable pour 43听% des enfants

D鈥檃utres solutions aussi simples, consistant par exemple 脿 fournir un seau d鈥檈au salubre, peuvent 茅galement consid茅rablement am茅liorer le taux de survie des enfants. On estime que le strict minimum dont un enfant a besoin pour boire, se laver et satisfaire 脿 ses besoins sanitaires de base est une vingtaine de litres d鈥檈au. Pourtant, 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde par simple manque d鈥檈au salubre. L鈥橴NICEF a indiqu茅 que l鈥橭MD qui consistait notamment 脿 r茅duire de moiti茅 d鈥檌ci 脿 2015 le nombre de personnes (un milliard) n鈥檃yant pas acc猫s 脿 de l鈥檈au salubre 脿 15 minutes 脿 pied ou moins de leur domicile ne sera pas atteint si la communaut茅 internationale n鈥檌ntensifie pas ses efforts.

En Afrique subsaharienne, 43 % des enfants boivent de l鈥檈au non salubre et des millions d鈥檈ntre eux attrapent par cons茅quent des maladies transmises par l鈥檈au.

Mme Fatima Kituxi sait 脿 quel point il est difficile de grandir sans avoir suffisamment d鈥檈au salubre. Elle a pass茅 de nombreuses heures 脿 aller chercher de l鈥檈au dans le village de Mabuia et aux environs, juste au Nord de la capitale de l鈥橝ngola. Elle a 茅galement d没 s鈥檕ccuper de fr猫res et de s艙urs qui souffraient souvent de la typho茂de, de la diarrh茅e et d鈥檃utres maladies transmises par l鈥檈au. Son premier enfant, Isabel, est mort en 1999 apr猫s une s茅rie de crises de diarrh茅e. 鈥淚sabel 茅tait toujours malade, raconte Mme Kituxi, en serrant dans ses bras son deuxi猫me enfant, 芒g茅 de treize mois, Fernando. Lorsque Isabel avait l鈥櫭�ge de Fernando, elle avait d茅j脿 茅t茅 malade une douzaine de fois."

En 2000, l鈥橴NICEF s鈥檈st employ茅 脿 rem茅dier aux taux catastrophiques de mortalit茅 infantile de Mabuia en aidant le gouvernement angolais 脿 construire une conduite d鈥檈au reliant la rivi猫re au village. Un syst猫me de filtrage a 茅t茅 ajout茅 pour veiller 脿 ce que l鈥檈au soit propre et salubre. Des latrines, des bassines pour se laver, des robinets et des douches ont 茅galement 茅t茅 install茅s pour am茅liorer l鈥檃ssainissement.

Les r茅sultats obtenus ont 茅t茅 exceptionnels. Le taux de diarrh茅e a 茅t茅 quasiment r茅duit 脿 z茅ro et le nombre de d茅c猫s d鈥檈nfants a chut茅. Les filles n鈥檕nt plus eu 脿 passer des heures 脿 faire l鈥檃ller-retour entre leur domicile et la rivi猫re, ce qui leur a permis de se concentrer sur leur scolarit茅. Les m猫res ont pu consacrer davantage de temps 脿 leurs cultures et ensuite les vendre pour accro卯tre le revenu familial.

鈥淯ne m猫re doit s鈥檕ccuper de ses enfants, mais nous ne pouvons pas nous en occuper quand nous n鈥檃vons que de l鈥檈au sale, confie Mme Kituxi. Ce projet a chang茅 le sort du village."

En Angola, Mabuia reste cependant l鈥檈xception plut么t que la norme. Pr猫s de trois d茅cennies de guerre civile ont d茅mantel茅 les syst猫mes d鈥檃pprovisionnement en eau du pays. Le pourcentage de la population ayant acc猫s 脿 des installations sanitaires a diminu茅, passant de 62 脿 56 % dans les zones urbaines et de 19 脿 16听% dans les r茅gions rurales. D鈥檃pr猫s les estimations de l鈥橴NICEF, de 100 脿 125 dollars suffisent 脿 doter un m茅nage d鈥檜ne latrine 脿 fosse. Le forage d鈥檜n puits art茅sien co没te environ 8听000 dollars et permet d鈥檃pprovisionner en eau de 400 脿 500 Angolais. Une fois cette infrastructure install茅e, la maintenance ne co没terait que 250听dollars par an. Le co没t d鈥檜n puits de surface est encore plus faible, de 2听000 脿 2听500 dollars.

La vaccination prot猫ge les enfants

Plus de 2 millions d鈥檈nfants meurent tous les ans dans le monde de maladies qui auraient pu 锚tre 茅vit茅es moyennant moins de 30听dollars par enfant, d鈥檃pr猫s l鈥橴NICEF. Vacciner un plus grand nombre d鈥檈nfants contre des fl茅aux tels que la rougeole, la polio et le t茅tanos maternel et n茅onatal permettrait de r茅duire la mortalit茅 infantile, d鈥檃m茅liorer la sant茅 maternelle et d鈥檈nrayer la progression de maladies mortelles.

Vaccination contre la polio au Nig茅ria听: depuis le d茅but de l鈥檃nn茅e 2005, des millions d鈥檈nfants africains ont 茅t茅 vaccin茅s contre le virus de la polio.

Photo: Associated Press / Saurabh Das

Les vaccins prot猫gent pr猫s des trois-quarts des enfants du monde contre les grandes maladies. La vaccination contre la polio a par exemple quasiment 茅limin茅 cette maladie dans les pays industrialis茅s. Le continent africain compte 75 % des cas de polio signal茅s dans le monde.

La polio est caus茅e par un virus qui entra卯ne une infection aigu毛 du syst猫me nerveux central, conduisant 脿 la paralysie. Le virus se transmet par le contact avec des excr茅ments d鈥檜ne personne infect茅e, par exemple en serrant la main sale d鈥檜ne personne et en contaminant ensuite des aliments. La polio peut facilement 锚tre 茅vit茅e au moyen d鈥檜n vaccin administr茅 par voie orale et de nombreux pays africains ont r茅ussi par le pass茅 脿 vaincre cette maladie. Mais, en 2003, elle a commenc茅 脿 se propager de nouveau en Afrique occidentale et ailleurs, apr猫s que les autorit茅s locales ont interrompu les vaccinations pendant plusieurs mois. 脌 ce jour, des cas de polio se sont d茅clar茅s dans 16 pays o霉 la maladie avait pr茅c茅demment 茅t茅 茅limin茅e.

De nombreux pays redoublent actuellement d鈥檈fforts en vue de vacciner autant d鈥檈nfants que possible. 鈥溍� la fin de l鈥檃nn茅e 2002 et au d茅but de l鈥檃nn茅e 2003, tous les pays africains 脿 l鈥檈xception du Nig茅ria et du Niger avaient 茅limin茅 la polio. Les pays africains ont tr猫s bien r茅ussi 脿 mettre fin 脿 la transmission du virus de la polio et ont acquis une bonne exp茅rience 脿 cet 茅gard鈥�, a expliqu茅 en mai le conseiller technique principal de l鈥橴NICEF pour l鈥櫭﹍imination de la polio, Dennis King.

D鈥檃pr猫s les premi猫res indications dont on dispose, la premi猫re campagne qui a eu lieu du 25 f茅vrier au 1er mars a permis de vacciner jusqu鈥櫭� 95 millions d鈥檈nfants. La deuxi猫me, men茅e en avril, avait pour objectif d鈥檃tteindre 100 millions d鈥檈nfants avant que le virus ne commence 脿 se propager plus rapidement pendant la p茅riode o霉 il est le plus virulent, de juillet 脿 septembre.

Pour la premi猫re fois depuis de nombreux mois, des 茅quipes de vaccination ont pu vacciner des enfants dans certaines des r茅gions les plus agit茅es du continent qui figurent parmi les r茅gions o霉 les risques de transmission sont le plus 茅lev茅s, et qui sont aussi les plus difficiles 脿 atteindre. Les vaccinateurs doivent non seulement trouver les enfants, mais 茅galement leur administrer un vaccin qui soit encore frais et efficace. Les organisateurs mettent en place des 鈥渃ha卯nes du froid鈥� - une s茅rie de relais 茅quip茅s de cong茅lateurs et de glaciaires permettant de pr茅server le pouvoir d鈥檃ction du vaccin. Certains villages 茅tant 茅loign茅s et non desservis par des routes ais茅ment praticables, ces volontaires se d茅placent par tous les moyens n茅cessaires.

鈥淐鈥檈st une v茅ritable source d鈥檌nspiration que de voir la mobilisation de dizaines de milliers d鈥檃gents de sant茅, de volontaires et de membres de Rotary qui vont de maison en maison et de village en village pour administrer 脿 la main 脿 chaque enfant le vaccin contre la polio鈥�, relate M. Ambroise Tschimbalanga-Kasongo, pr茅sident du Comit茅 r茅gional africain PolioPlus de Rotary International. On profite 茅galement de cette occasion pour administrer d鈥檃utres substances susceptibles de sauver des vies, comme des gouttes de vitamine A, un rem猫de renfor莽ant l鈥檌mmunit茅 qui a, selon les estimations, permis de sauver 1,2 million de vies au cours des douze derni猫res ann茅es.

Il arrive qu鈥檜ne partie non n茅gligeable de la population ne soit pas vaccin茅e 鈥� jusqu鈥櫭� 20 % dans certaines r茅gions. Les moyens de financement se font rares. Il faudra obtenir en 2006 quelque 200 millions de dollars. Mais les principaux donateurs tardent 脿 assumer le financement n茅cessaire, a d茅clar茅 en juillet le repr茅sentant de l鈥橴NICEF en Ethiopie, M. Bjorn Ljungqvist.

鈥淯n nuage de cynisme s鈥檈st abattu sur l鈥橝frique 鈥� un cynisme caus茅 par de tr猫s nombreux facteurs allant de la corruption aux conflits arm茅s et ressenti par tous, des donateurs 脿 l鈥檈nsemble de la population, constate M. Ljungqvist. Mais ce nuage masque le fait que des enfants innocents meurent inutilement. Il y a des choses simples que nous pouvons faire et que nous devons faire pour sauver ces enfants.鈥�