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C’est pendant les périodes de confinement dues à la COVID-19 que Shanley Clémot McLaren s’est rendu compte de la montée du sexisme et du harcèlement en ligne à l’égard des femmes sur les médias sociaux et les plateformes de messagerie instantanée. Shanley et d’autres jeunes militantes ont décidé de lancer #StopFisha, une plateforme dédiée à la lutte contre les atteintes sexuelles fondées sur l’image et les violences en ligne fondées sur le genre. Depuis, le travail mené par #StopFisha a conduit à la fermeture de milliers de comptes et a contribué à l’adoption de lois en France pour lutter contre la violence en ligne fondée sur le genre et facilitée par les technologies, dont la sextorsion et les atteintes sexuelles par vidéo hypertruquée (« deepfake »), et a influencé les politiques au niveau européen et international.

Pour Priya, 17 ans, et Rani*, 18 ans, la journée commence typiquement tôt le matin. Comme beaucoup d’enfants et de jeunes vivant à Kolkata, en Inde, les deux amies se réveillent au son des rues animées et se préparent pour la journée. Elles rangent leurs affaires de couchage et enlèvent les bâches en plastique qu’elles ont accrochées la veille pour les protéger de la pluie. Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants de la rue, Priya et Rani fréquentent des écoles privées, financées par leurs familles et une ONG qui les soutient. Elles partagent leur éducation avec leurs amis qui n'ont pas accès à l'école.  Le Child in Need Institute leur a donné les moyens de devenir des modèles dans leur communauté et des défenseuses des droits des enfants.

En juin 2017, Marcela de Jesus Natalia, journaliste autochtone de la communauté Ñomndaa', a été attaquée par un homme armé à l'extérieur de sa station de radio. D'abord présumée morte, elle a survécu et, avec le soutien d'avocats, d'activistes et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, elle continue de demander justice. Son agression a eu lieu alors qu'elle s'efforçait d'informer les peuples autochtones sur leurs droits, notamment en matière d'éducation, de justice et de violence à l'égard des femmes, créant ainsi un climat de peur pour les professionnels des médias. « Je ne pensais pas qu’il voulait me tuer », explique-t-elle. « Je me suis tournée. La première balle m’a atteinte au front. J’ai levé la main [et] et la balle est entrée et ressortie. La deuxième m’a brisé la mâchoire. Puis le type m’a tenu, m’a traînée, m’a tiré une dernière balle dans la tête et m’a allongée sur le trottoir. »

L'eau devrait être gérée comme un bien commun accessible à tous, plutôt que comme une marchandise, déclare le . Pedro Arrojo-Agudo plaide pour une approche de la gestion de l'eau fondée sur les droits humains, estimant que l'accès à l'eau ne doit pas dépendre de la capacité de chacun à en payer le prix. Il souligne le rôle crucial de l'eau dans la cohésion sociale et définit trois priorités pour l'utilisation de l'eau : « L'eau pour la vie », essentielle à la dignité humaine ; « l'eau et ses fonctions d'intérêt général », vitale pour la société ; et « l’eau pour le développement économique », utilisée pour les activités productives. Son propose des recommandations pour la gestion de l'eau en tant que bien commun, y compris des stratégies de non- dégradation, de restauration des écosystèmes pollués, de recouvrement des coûts et de rentabilité.

Eva Jiménez Bracamontes, illustratrice et artiste de rue mexicaine, a réalisé une grande fresque intitulée « Tous les droits, tous les peuples » sur le marché « Central de Abastos » à Mexico. Cette fresque vise à capturer l’essence de sujets pertinents pour la réalité mexicaine, comme les disparitions forcées, le droit à l’alimentation, à l’éducation, à la culture, les migrants, la discrimination et le racisme, entre autres. Le projet, mené dans le cadre de l’initiative « Droits humains 75 », a reçu le soutien HCDH au Mexique et d'autres acteurs clés pour promouvoir les droits humains par le biais de l'art.

Le dernier rapport du met en lumière l’exploitation souvent négligée et répandue des personnes incarcérées dans le monde.

« Aujourd’hui, je peux dire que ma conscience civique est due en grande partie au travail et au courage des journalistes de mon pays, qui est la source de ma motivation et de mon indignation face aux conditions dans lesquelles ils exercent leur métier », déclare Diego Luna, acteur, réalisateur et producteur mexicain de renommée internationale, et défenseur des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information. Ce souci de souligner l’importance de la liberté de la presse a conduit M. Luna à produire le film documentaire State of Silence, réalisé par Santiago Maza, documentariste mexicain et défenseur des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information.

Wendy Flores a étudié le droit et s’est mise à défendre les droits humains après avoir observé les injustices commises dans son pays, le Nicaragua. Elle a décidé de partir en exil lorsque le Gouvernement a commencé à annuler le statut juridique de plusieurs organisations de la société civile dédiées à la défense des droits humains, ainsi qu’à détenir leurs membres, à la suite de manifestations en 2018. Son départ du Nicaragua l’a obligée à réinventer son travail de défenseuse des droits humains et, avec d’autres militants également en exil, elle a créé une association qui vise à soutenir les victimes, à dénoncer les violations des droits humains.

Trente ans après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud est toujours aux prises avec son héritage. « Si des progrès ont été accomplis pour éliminer le fléau du racisme, il faut que chaque personne contribue à son éradication », a déclaré Abigail Noko, Représentante du Bureau régional du HCDH pour l’Afrique australe. « Pour démanteler des systèmes racistes et discriminatoires aussi profondément ancrés, il faut faire preuve de volonté et de leadership, instaurer un dialogue et mener des activités de sensibilisation de manière à mettre en place des politiques antiracistes qui mettent en œuvre des normes relatives aux droits humains et fournissent un cadre permettant de traiter et rectifier ces injustices et de promouvoir l’égalité ».

Elisa Costa est la présidente de l’association internationale Mayle Sara Kali, une organisation de la société civile qui se consacre à la promotion de l’histoire et des droits humains du peuple rom du Brésil. Elle a pris la parole lors de la Journée internationale des Roms, à l’occasion de laquelle une coalition de partenaires a lancé le projet de la Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques. Ce projet s’appuie sur des efforts visant à renforcer les droits et l’intégration des Roms, à faire progresser la mémoire publique du peuple et de l’histoire roms et à lutter contre l’antitsiganisme, la forme spécifique de racisme à laquelle sont confrontés les Roms.

La résolution historique du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies marque une étape décisive dans la protection des droits et de la dignité des personnes intersexes, en s'attaquant à la discrimination, à la violence et aux pratiques préjudiciables.

En proclamant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies a exhorté la communauté internationale à redoubler d’efforts pour combattre le racisme et éliminer toutes les formes de discrimination raciale. Le thème de cette année est intitulé « Une décennie de reconnaissance, de justice et de développement : mise en œuvre de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine », en référence à la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, qui a couvert la période 2015-2024. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme revient sur le chemin parcouru en faveur de l'égalité.

Le HCDH a rendu hommage à trois défenseuses des droits de l'homme et bâtisseuses de paix à l'occasion de la Journée internationale des femmes. William Yuyada, Laila Alodaat et Sara soutiennent les femmes et les jeunes filles dans leurs efforts de paix et travaillent sans relâche pour aider les victimes, leurs familles et leurs communautés, identifier les besoins des femmes et des groupes marginalisés, et bien d'autres choses encore. Leur travail est crucial dans les situations de conflit, en particulier lorsque les voix des femmes sont réduites au silence ou ignorées.

Scott Campbell est un spécialiste hors classe des droits humains qui travaille dans le domaine des technologies numériques au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il nous fait part de ses réflexions sur les changements complexes et majeurs provoqués par les nouvelles technologies et sur la manière dont les droits humains peuvent servir de cadre pour promouvoir une conduite responsable de la part des entreprises, protéger les droits des utilisateurs et obliger les entreprises et les États à assumer leurs responsabilités.

Chaque année, des milliers de migrants sont tués ou disparaissent en tentant de traverser la frontière entre les États-Unis et le Mexique, l’une des voies terrestres les plus dangereuses et les plus meurtrières au monde pour les migrants, selon plusieurs groupes de défense des droits humains. Trop souvent, ils sont victimes d’extorsion, d’enlèvement, d’abus sexuels, de travail forcé et d’exécution aux mains de bandes criminelles ou d’agents de l’État. Le HCDH travaille avec les États Membres, les organisations de la société civile, les institutions nationales des droits de l’homme, les migrants, les familles et d’autres parties prenantes pour garantir l’accès à la justice et la protection des droits humains de tous les migrants.