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Agriculture et alimentation

Au Sénégal, des familles d’éleveurs pastoraux se dirigent vers le nord pendant la saison humide. La coexistence pacifique avec les habitants des zones traversées est essentielle pour apaiser les tensions autour de la pénurie de ressources en eau. La FAO a aidé l’Association internationale de développement (AID), qui fait partie du groupe de la Banque mondiale, et les gouvernements du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Sénégal à élaborer et à mettre en œuvre le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel. Ce projet a permis aux pasteurs de bénéficier d’un meilleur accès à des moyens de production, à des services et à des marchés essentiels le long des principaux axes de transhumance. Il a désormais pour objectif d’améliorer la résilience des éleveurs pastoraux et des agropastoraux au Sahel.

Grâce au soutien du FIDA, les agriculteurs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient commercialisent de manière efficace leurs produits, dont la qualité est enfin reconnue à sa juste valeur. 

Ahmad est le facilitateur d’une école pratique d’agriculture gérée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le gouvernorat rural de Hama, en République arabe syrienne. Depuis son enfance, il vit avec un handicap physique consécutif à la poliomyélite. Pour autant, grâce à ses compétences reconnues et à la gratitude des personnes qu’il aide, son estime de lui-même et sa ténacité n’ont fait que se renforcer au fil des ans. Le projet de la FAO vise à aider les agriculteurs à gagner en résilience dans des contextes difficiles. Ce projet s’attache à dispenser une formation agricole aux agriculteurs, mais aussi à donner aux personnes, en particulier à celles qui vivent avec un handicap, des moyens d’action pour qu’elles deviennent actrices à part entière de la vie locale.

Esther Munani Kyalo, mère de trois enfants du quartier de Miambani, dans le comté de Kitui, au Kenya, a rompu avec ses habitudes au cours des derniers mois. Tous les mardis, elle rejoint environ 35 autres femmes à la ferme-école de Kavakaky pour élever des poussins dans un nouveau poulailler. Sous un grand manguier, la communauté se réunit pour discuter et améliorer ses pratiques d'élevage. Dans les régions arides et semi-arides du Kenya, l'élevage, y compris l'apiculture et l'élevage de poulets, est vital pour le revenu familial. La transition vers l'agriculture commerciale peut améliorer les revenus et réduire la pauvreté rurale, et les fermes-écoles sont essentielles à ce changement. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture () a soutenu un , qui a touché près de 300 000 agriculteurs en huit ans.

Le projet Degaan Bile démontre le pouvoir de la collaboration et de l'innovation pour permettre aux agriculteurs somaliens de s'adapter aux changements climatiques et de construire un avenir durable.

Les ruches de Martha Adjorlolo à Donkorkrom, au Ghana, lui permettent de vivre de sa passion. Bien qu’elle ne soit apicultrice que depuis un an, elle se consacre à des pratiques durables, en utilisant des méthodes locales comme les ruches à barre supérieure et des répulsifs naturels tels que l'huile de citronnelle. La formation qu'elle a reçue récemment de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture () a mis l'accent sur la nécessité de réduire au minimum l'utilisation de produits chimiques et antimicrobiens pour la santé des abeilles, la sécurité alimentaire et l'environnement. L'atelier a mis en lumière les dangers de la résistance aux antimicrobiens qui se produit lorsque les micro-organismes deviennent résistants aux traitements, ce qui entraîne une augmentation des maladies et de la mortalité chez diverses espèces.

Le « Tarakama » est un mode de vie pastoral nomade traditionnel pratiqué par les communautés azerbaïdjanaises. Chaque année, la famille de Mahammad Bayramov et cinq autres personnes déplacent leurs troupeaux dans les montagnes, où la collaboration les aide à gérer les animaux plus efficacement. Mahammad et sa communauté ont grandi avec le bétail, dont ils dépendaient pour leurs revenus, ce qui a conduit à la création d'Eko-Süd, une coopérative axée sur la production de lait et de produits laitiers. Cependant, ils ont dû faire face à d'importants défis qui limitaient leurs profits. En 2023, un partenariat entre la  et le gouvernement d'Azerbaïdjan a permis de fournir des outils essentiels, notamment des machines pour broyer les aliments et un atelier de transformation laitière. Ce soutien a permis à Eco-Süd de se développer, permettant une production efficace de fromage et de beurre prisés à Bakou et au-delà.

La nouvelle serre d'Aishagul Duganova, mère de trois enfants et originaire de Koram au Kazakhstan, lui redonne de l'espoir malgré les problèmes de santé et les difficultés financières de sa famille. Après que la blessure de son mari et les maladies de ses beaux-parents âgés l'ont obligée à abandonner son travail, Aishagul a dû faire face à des dettes écrasantes dues aux frais médicaux. Sa situation a changé lorsque sa belle-sœur l'a orientée vers un programme de formation à la culture sous serre financé par le Fonds pour l'environnement mondial dans le cadre du projet CACILM-2 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (). Cette initiative vise à autonomiser les femmes rurales en leur apportant des compétences en matière d'agriculture durable, ce qui a permis à Aishagul de cultiver des aliments de manière indépendante.

Au milieu des horreurs du conflit, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes à Gaza, Hakmah El-Hamidi a perdu au moins la moitié de ses bêtes. Malgré les problèmes de sécurité et d’accès auxquels sont confrontées toutes les organisations humanitaires qui acheminent l’aide dans la bande de Gaza, la FAO a distribué du fourrage à plus de 4 400 familles d’éleveurs dans les gouvernorats de Deir al-Balah, Khan Younis et Rafah. Des kits vétérinaires ont également été distribués à quelque 2 400 familles afin d’améliorer la santé des animaux et de préserver les moyens de subsistance dans la bande de Gaza. Ces kits comprennent des intrants indispensables à la protection de la santé des animaux, notamment des préparations multivitaminées, des désinfectants, des briques de sel et des vaporisateurs d’iode pour les plaies.

Le fonio, céréale ancienne d’Afrique de l’Ouest, dont la culture est traditionnellement l’affaire des femmes dans le nord du Ghana, est un aliment de base pour la famille de Christabel, comme pour beaucoup d’autres dans le district de Chereponi. Il y un an encore, Christabel ignorait que le fonio pouvait aussi se cultiver pendant la saison sèche. Cependant, grâce à un projet mis en place récemment par la FAO, en partenariat avec la chef Fatmata Binta, célèbre dans le monde culinaire pour avoir donné ses lettres noblesse à la gastronomie africaine, Christabel et d’autres cultivatrices ont appris qu’elles pouvaient vivre toute l’année de la culture du fonio. Ce projet, auquel est associé le Ministère de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, vise à dispenser aux productrices de fonio des formations qui leur permettront de gagner en productivité et d’accroître leurs revenus.

Voici près de 120 ans que des agriculteurs du nord-est de l’actuelle Croatie confectionnent des saucissons à partir de viande de porc de qualité supérieure issue du terroir. Ce saucisson, dont le nom croate est Baranjski kulen, soit « saucisson de la région de Baranja », jouit d’une popularité internationale croissante auprès des amateurs de charcuterie. Cette réussite est due en grande partie à la FAO et à la BERD, qui ont collaboré avec le gouvernement croate pour aider le Baranjski kulen à obtenir le statut d’indication géographique protégée auprès de l’Union européenne il y a plus de 10 ans. Aujourd’hui, ce label de qualité permet aux producteurs de mieux se rémunérer pour leur labeur et de conserver la vitalité des traditions culinaires.

Le transport, étape décisive des chaînes d’approvisionnement en fruits et légumes, représente une part non négligeable des 13 pour cent de pertes mondiales de nourriture qui ont lieu entre le moment de la récolte et celui de la vente au détail. Pour remédier à ce problème, nous devons aborder la question du système de transport dans son ensemble et trouver des approches adaptées. La FAO nous apporte quatre observations sur la question des transports, accompagnées de solutions qui pourraient permettre de réduire les pertes de nourriture.

Comme des millions de personnes dans le monde, Kinley Wangmo et sa famille ont perdu leur source de revenus à cause de la pandémie de Covid-19. Mais cette mère de famille bhoutanaise a trouvé une solution, qui lui a permis de vivre de la culture hydroponique, qui consiste à cultiver des végétaux dans une eau spécifique riche en nutriments, sans recourir à la terre. Kinley a lancé le projet Bhutan Hydroponics en 2020, dans une petite serre située dans la capitale, Thimphou. Au début de l’année 2024, Kinley comptait parmi les 30 bénéficiaires qui recevaient un soutien financier de la FAO au titre de son projet sur l’agriculture périurbaine et urbaine au Bhoutan, mis en œuvre par le Ministère de l’agriculture et de l’élevage. Dans le cadre de ce projet, elle a bénéficié d’une aide pour l’aménagement du terrain et l’équipement et le matériel nécessaires à son exploitation, ainsi que de semences moyennant un partage des coûts, et a reçu une assistance technique pour l’installation des serres, des structures de jardinage, des systèmes d’irrigation et de l’équipement numérique dont elle avait besoin pour son activité.

La Xayyavieng explique que, en son for intérieur, il a «toujours su que l’agriculture est la bouée de sauvetage qui nous permet de survivre et de nous développer». Âgé de 46 ans, ce père de famille nourrit depuis longtemps l’espoir de voir ses trois enfants devenir des acteurs du changement, en rapportant les connaissances et l’expérience acquises au Viet Nam voisin sur les terres de la famille, dans la province d’Attapeu, dans le sud-est de la République démocratique populaire lao. Sa participation à un projet mis en œuvre par la FAO a permis d'augmenter de 160 % les revenus du foyer familial grâce à une bonne récolte de pastèques, en lui permettant de cultiver des légumes à la fois pendant la saison des pluies et la saison sèche.

Nirosha Dilmini récolte des aubergines depuis l’aube sur son petit lopin de terre dans le village de Tanamalvila, dans le district de Monaragala, au sud-est du Sri Lanka. Cela fait désormais six ans qu’elle exploite cette parcelle. En termes de production et de bénéfices, l’année 2023 est la plus lucrative qu’elle ait jamais connu. Elle attribue cette transformation au programme de bonnes pratiques agricoles mis en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Nirosha fait partie des 645 maraîchers sri-lankais provenant de trois districts ayant reçu, dans le cadre du programme, du matériel pour moderniser leurs pratiques agricoles.