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Un quartier d茅sh茅rit茅 du Cap (Afrique du Sud), 脿 l鈥檕mbre des lignes 脿 haute tension. Pour pouvoir vivre mieux, les Africains pauvres ont besoin d鈥檜n approvisionnement fiable en 茅lectricit茅 脿 un prix abordable.

Photo: Reuters / Mike Hutchings

Au mois de juin, les habitants de Zanzibar ont dans茅 dans les rues pour c茅l茅brer le retour de l鈥櫭﹍ectricit茅 apr猫s une panne totale d鈥檜n mois. Zanzibar, qui fait partie de la R茅publique de Tanzanie, est aliment茅 en 茅lectricit茅 脿 partir du r茅seau continental par des c芒bles sous-marins. Cette panne a 茅t茅 provoqu茅e par la d茅faillance de ces c芒bles 脿 la suite d鈥檜ne brusque pouss茅e de la demande en 茅lectricit茅 sur l鈥櫭甽e. Pendant un mois, les r茅sidents de l鈥櫭甽e ont d没 payer quotidiennement environ 10 dollars en gazole pour alimenter des groupes 茅lectrog猫nes diesel. Les petites entreprises utilisant des 茅quipements de r茅frig茅ration ou de soudure ont d没 fermer leurs portes faute de pouvoir supporter ces frais suppl茅mentaires.

Zanzibar a subi la panne d鈥櫭﹍ectricit茅 la plus longue, mais l鈥櫭甽e n鈥檈st pas la seule 脿 avoir r茅cemment connu ce grave probl猫me. En avril 2008, le Fonds mon茅taire international (FMI) a rapport茅 que quelque 30 des 48 pays d鈥橝frique subsaharienne 鈥渙nt souffert de crises de l鈥櫭﹏ergie aigu毛s鈥� au cours des derni猫res ann茅es.

Mais des solutions existent. Outre la mise en place des capacit茅s de production d鈥櫭﹍ectricit茅 indispensables, les pays africains s鈥檕rientent vers la mise en commun de leurs ressources 茅lectriques. Des syst猫mes r茅gionaux de production et de distribution d鈥櫭﹍ectricit茅 permettent aux pays qui ont un fort potentiel de production de transmettre leurs surplus d鈥櫭﹍ectricit茅 aux pays d茅ficitaires. Le march茅 茅largi qu鈥檜n tel dispositif de mise en commun peut potentiellement servir est aussi plus attractif pour les investisseurs et les bailleurs de fonds que les petits r茅seaux nationaux desservant des populations moins importantes. En se branchant sur le r茅seau de leurs voisins, ces pays peuvent aussi b茅n茅ficier d鈥檌nvestissements r茅gionaux au lieu de peiner 脿 financer leur propre secteur 茅nerg茅tique, souvent de taille r茅duite et inefficace.

M. Ram Babu, Ing茅nieur en Chef pour le secteur 茅nerg茅tique 脿 la Banque Africaine de d茅veloppement (BAD), remarque que ce genre de solutions r茅gionales est parfaitement 鈥渄ans l鈥檈sprit鈥� du Nouveau partenariat pour le d茅veloppement de l鈥橝frique (NEPAD), le plan adopt茅 par les dirigeants africains en 2001 pour assurer le d茅veloppement 茅conomique, social et politique du continent.

Rapidit茅 de la croissance, lenteur du d茅veloppement des ressources

Selon M. Babu, les pannes d鈥櫭﹍ectricit茅 r茅centes sont dues au mauvais entretien des infrastructures des r茅seaux du continent, appel茅es 脿 s鈥檈ffondrer t么t ou tard et incapables de faire face 脿 la hausse rapide de la demande. Jusqu鈥櫭� r茅cemment, explique-t-il 脿 Afrique Renouveau, les gouvernements investissaient peu dans les compagnies d鈥櫭﹍ectricit茅 tout en exigeant que celles-ci fournissent le courant au public 脿 des prix tr猫s bas. En cons茅quence, note-t-il, 鈥渂eaucoup de compagnies d鈥櫭﹍ectricit茅 sont lourdement endett茅es. Elles vendent l鈥櫭﹍ectricit茅 脿 un prix parfois inf茅rieur au co没t de production. Elles subissent donc des pertes et ont 脿 peine les ressources pour entretenir l鈥檌nfrastructure actuelle."

Il ajoute que cette situation a 茅t茅 aggrav茅e par une demande accrue port茅e par la croissance de la population africaine, sp茅cialement dans les zones urbaines. 鈥淢alheureusement, l鈥檃pprovisionnement en 茅lectricit茅 n鈥檃 pas suivi.鈥�

Un poste de distribution 茅lectrique au Kenya : une grande partie des 茅quipements de production d鈥櫭﹍ectricit茅 de l鈥橝frique vieillit et n茅cessite une modernisation.

Photo: Reuters / Antony Njuguna

Vijay Modi, professeur d鈥檌ng茅nierie 脿 l鈥橴niversit茅 Columbia de New York, cite un autre facteur. 鈥淟es 茅conomies africaines, note-t-il dans un entretien avec Afrique Renouveau, ont connu une croissance rapide ces derni猫res ann茅es.鈥� Cette croissance a cependant succ茅d茅 脿 une longue p茅riode de stagnation 茅conomique pendant laquelle la demande en 茅lectricit茅 a peu progress茅 et motivait donc peu les investissements dans l鈥檈ntretien du r茅seau et encore moins dans son expansion. 鈥淚l est essentiel qu鈥檃lors que les taux de croissance 茅conomique augmentent en Afrique, l鈥檃cc猫s 脿 l鈥櫭﹍ectricit茅 et son approvisionnement ne deviennent pas des goulets d鈥櫭﹖ranglement鈥�, conclut M. Modi.

Selon l鈥橝gence internationale de l鈥櫭﹏ergie (AIE), l鈥橝frique du Sud, la plus grande puissance 茅conomique du continent, poss猫de 46 % de la capacit茅 de production 茅lectrique de l鈥橝frique, l鈥橝frique du Nord 34 % et le reste de l鈥橝frique seulement 20 %. De plus, un quart des centrales 茅lectriques de l鈥橝frique subsaharienne ne sont pas en 茅tat de fonctionner et l鈥檌nfrastructure existante s鈥櫭﹖end rarement au-del脿 des principales villes. La capacit茅 de production combin茅e de toute l鈥橝frique subsaharienne ne d茅passe pas celle de l鈥橢spagne.

L鈥橝frique australe particuli猫rement touch茅e

L鈥橝frique australe, une des r茅gions les plus productives de l鈥橝frique, a 茅t茅 particuli猫rement touch茅e.

Pour satisfaire la demande nationale, Eskom, la compagnie nationale d鈥櫭﹍ectricit茅 sud-africaine, a r茅duit ses exportations en janvier et d茅but f茅vrier, provoquant des pannes d鈥櫭﹍ectricit茅 r茅gionales qui ont touch茅 en particulier le Botswana et la Namibie. Le Mozambique, le Lesotho et le Swaziland ont aussi connu les m锚mes probl猫mes.

Ces coupures de courant n鈥櫭﹖aient pas vraiment impr茅visibles. D猫s 1998, le gouvernement sud-africain reconnaissait qu鈥檌l devait investir dans son r茅seau 茅lectrique ou faire face 脿 une p茅nurie 脿 l鈥檋orizon 2007. Pour faire face 脿 ce probl猫me, le gouvernement esp茅rait pouvoir privatiser Eskom mais le Parlement s鈥檡 est oppos茅, pr茅f茅rant garder la compagnie dans le secteur public. En janvier 2008, celle-ci s鈥檈st retrouv茅e incapable de faire face 脿 la demande.

En janvier 2008 d鈥檜ne fa莽on similaire, Joseph Raleru, 脿 l鈥櫭﹑oque Directeur g茅n茅ral par int茅rim de la compagnie d鈥櫭﹍ectricit茅 du Botswana, a r茅v茅l茅 que bien que les autorit茅s aient pr茅vu que des coupures de courant pourraient survenir en raison de l鈥檃cc茅l茅ration de la croissance 茅conomique, elles avaient s茅rieusement sous-estim茅 les besoins potentiels.

Evans Chibiliti, Secr茅taire au Tr茅sor de Zambie, confirme cette analyse. Il a d茅clar茅 aux m茅dias que son pays 茅tait maintenant confront茅 脿 鈥渦n s茅rieux d茅ficit d鈥櫭﹍ectricit茅 qui pose un risque grave pour la poursuite et l鈥檃cc茅l茅ration des gains r茅cents que l鈥櫭ヽonomie a connus.鈥�

D鈥櫭﹏ormes besoins d鈥檌nvestissements

Augmenter la production d鈥櫭﹍ectricit茅 sera co没teux. Le gouvernement sud-africain estime qu鈥檌l faudra doubler les capacit茅s de production d鈥檌ci 脿 2025 脿 un co没t de 171 milliards de dollars, dont 45 seront n茅cessaires avant 2013.

Pour financer une partie de ces investissements, le gouvernement a approuv茅 une hausse des tarifs d鈥檈nviron 27,5 % depuis 2007. Les hausses suppl茅mentaires de 20 脿 25 % attendues pour les trois prochaines ann茅es ont alarm茅 les puissants syndicats et provoqu茅 leurs protestations. Ils craignent en effet l鈥檌mpact qu鈥檈lles auront sur les pauvres.

Le Botswana ach猫te actuellement la plus grande partie de son 茅lectricit茅 脿 Eskom, un contrat qui expire en 2012. Bien qu鈥檌l ait 茅t茅 moins co没teux pour le Botswana d鈥檌mporter l鈥櫭﹍ectricit茅 que de la produire localement, le gouvernement appuie aujourd鈥檋ui l鈥檃mbitieux projet de construction d鈥檜ne centrale thermique 脿 Mmamabula, dans une r茅gion du pays qui poss猫de des ressources charbonni猫res inexploit茅es estim茅es 脿 3 milliards de tonnes. Le projet comprendra deux centrales thermiques de 2500 m茅gawatts, une unit茅 d鈥檈xportation de charbon et une usine fabriquant du m茅thane 脿 partir du charbon construite par CIC Energy, un consortium d鈥檌nvestisseurs priv茅s.

Mais ce projet a connu des probl猫mes. Conclure un accord avec les fournisseurs d鈥櫭﹍ectricit茅 de la r茅gion pour qu鈥檌ls ach猫tent le surplus de production a pris du temps, retardant le d茅but des op茅rations de deux ans, 脿 2013. Le co没t de la premi猫re phase a aussi grimp茅, passant de 5,5 脿 9,5 milliards de dollars. N茅anmoins, le Botswana jouit d鈥檜ne image de d茅mocratie stable au relatif succ猫s 茅conomique qui a 茅t茅 essentielle pour assurer la participation d鈥檌nvestisseurs priv茅s au projet.

L鈥橝IE estime que l鈥橝frique a globalement besoin de 344 milliards de dollars pour augmenter sa capacit茅 de production d鈥櫭﹍ectricit茅, moderniser les 茅quipements install茅s et 茅tendre les r茅seaux de transmission et de distribution 脿 un plus grand nombre de foyers et d鈥檈ntreprises.

L鈥櫭﹏orme montant des investissements requis a pouss茅 les gouvernements 脿 demander de l鈥檃ide. Au cours d鈥檜ne r茅union en f茅vrier avec des responsables de la Soci茅t茅 financi猫re internationale (SFI), membre du Groupe la Banque mondiale, Kenneth Konga, ministre zambien des ressources hydrauliques et du d茅veloppement, a demand茅 aux bailleurs de fonds d鈥檃ider la r茅gion 脿 combler le d茅ficit de financement de la production d鈥櫭﹍ectricit茅. 鈥淟a Zambie et la r茅gion traversent une p茅riode difficile鈥�, a d茅clar茅 M. Konga. Le d茅ficit peut seulement 锚tre 茅li颅min茅 鈥渟i toutes les parties int茅ress茅es s鈥檃ssocient et font des efforts dans la m锚me direction."

On estime que la Zambie a besoin de 2 milliards de dollars pour accro卯tre sa production 茅lectrique de fa莽on 脿 satisfaire une demande en hausse. Le pays a parfois 茅t茅 oblig茅 de rationner l鈥櫭﹍ectricit茅 aux particuliers et aux petites entreprises afin d鈥檃ssurer l鈥檃pprovisionnement des mines de cuivre et de cobalt, cl茅s de vo没te de son 茅conomie.

Un paradoxe africain

Selon David Donaldson, responsable des infrastructures 脿 la Soci茅t茅 financi猫re internationale, le probl猫me n鈥檈st pas que les investisseurs et les bailleurs de fonds ne veulent pas investir dans ce secteur. Au contraire, le secteur de l鈥櫭﹍ectricit茅 鈥渆st un secteur int茅ressant pour les investisseurs, les banques, le secteur priv茅 et m锚me des institutions comme la SFI."

Mais certains probl猫mes font h茅siter ces investisseurs, a expliqu茅 M. Donaldson 脿 Afrique Renouveau. 鈥淟鈥檌mportance des sommes qu鈥檜n investisseur doit engager, la mauvaise situation financi猫re des compagnies d鈥櫭﹍ectricit茅, le fait qu鈥檈lles sont toujours propri茅t茅 de l鈥橢tat ou sous son contr么le, les tarifs 茅troitement r茅glement茅s et le manque de garanties l茅gales pour la protection des investissements 鈥� tout ceci fait que le risque est tr猫s 茅lev茅 pour l鈥檌nvestisseur."

Bien que le manque de ressources limite la capacit茅 des compagnies 脿 augmenter leur production, la mauvaise gestion est une question encore plus grave, a affirm茅 Eddy Njoroge, Directeur g茅n茅ral de l鈥檜ne des compagnies d鈥櫭﹍ectricit茅 du Kenya, KenGen, 脿 une conf茅rence des compagnies d鈥櫭﹍ectricit茅 africaines r茅unie 脿 Nairobi en juin. Presque trois quarts des pays africains ont fait l鈥檈xp茅rience de privatiser la gestion de leur r茅seau 茅lectrique et environ deux tiers ont form茅 des soci茅t茅s autonomes. Plus de la moiti茅 d鈥檈ntre eux ont mis en place un organisme de r茅gulation pour contr么ler le fonctionnement du secteur.

Mais peu de ces r茅formes ont 茅t茅 correctement mises en 艙uvre, argumente M. Njoroge. Les gouvernements africains continuent 脿 adjuger des contrats et 脿 nommer des personnes pour diriger ces compagnies, non pas sur la base du m茅rite mais en fonction de liens personnels et politiques.

Ce ne sont pas l脿 les seuls obstacles pour attirer les investisseurs. Grand Inga, l鈥櫭﹏orme barrage hydro茅lectrique propos茅 pour la premi猫re fois 脿 la fin des ann茅es 1980 en R茅publique d茅mocratique du Congo (RDC) aurait une capacit茅 de production de 39 000 m茅gawatts. Mais faire d茅marrer le projet a 茅t茅 difficile. Par-del脿 les sommes consid茅rables qui sont n茅cessaires 鈥� on les estime 脿 80 milliards de dollars 鈥� l鈥檌nstabilit茅 politique du pays fait h茅siter les investisseurs.

Selon le FMI, c鈥檈st l鈥檜n des paradoxes de l鈥橝frique : le continent, bien que pourvu d鈥檜n 茅norme potentiel de production 茅lectrique, est souvent incapable d鈥檈n b茅n茅ficier. Alors que la RDC poss猫de environ 40 % du potentiel hydro茅lectrique de l鈥橝frique subsaharienne, et l鈥橢thiopie 20 % de plus, ces deux pays n鈥檕btiennent pas les investissements n茅cessaires 脿 la r茅alisation de ce potentiel.

Une 茅lectricit茅 脿 partager

鈥淐鈥檈st la raison pour laquelle nous pensons en termes d鈥檌nt茅gration r茅gionale, dit M. Babu de la BAD. Dans l鈥檈sprit du NEPAD, l鈥檌nt茅gration r茅gionale contribue 脿 ouvrir l鈥檃cc猫s aux ressources et aux march茅s."

Il ajoute que dans le secteur 茅nerg茅tique, 鈥� l鈥檌nt茅gration r茅gionale est le mieux traduite par la mise en commun des ressources 茅lectriques.鈥� Dans ce syst猫me, les gouvernements s鈥檈ngagent dans des projets r茅gionaux en fonction du pays qui a le plus fort potentiel de production d鈥櫭﹍ectricit茅. Cette 茅lectricit茅 est ensuite export茅e vers les autres membres associ茅s 脿 un prix abordable.

La mise en commun des ressources r茅gionales aiderait aussi les pays qui n鈥檕nt pas de centrales hydro-茅lectriques ou de ressources en charbon. Ces pays ont particuli猫rement souffert aux cours des ann茅es r茅centes, car ils doivent recourir 脿 une production d鈥櫭﹍ectricit茅 thermale par des m茅thodes co没teuses, br没ler du gazole ou du mazout.

Mais 茅tant donn茅 la hausse des prix mondiaux des combustibles, ces solutions nationales pourraient n鈥檃pporter qu鈥檜n soulagement tr猫s temporaire. Le Niger, le S茅n茅gal et le Nigeria ont vu le co没t de leur production 茅lectrique multipli茅 par trois. Cependant, selon un rapport conjoint de l鈥橭rganisation des Nations Unies pour le d茅veloppement industriel et de la Commission 茅conomique pour l鈥橝frique des Nations Unies, 鈥渓a mise en commun des ressources 茅lectriques au niveau r茅gional est 茅conomiquement rationnel et permettra de faire des 茅conomies estim茅es 脿 3-5 milliards de dollars sur 20 ans."

Le Pool d鈥櫭﹏ergie ouest-africain (West African Power Pool - WAPP) est constitu茅 de 14 pays qui esp猫rent construire un r茅seau de partage et d鈥櫭ヽhanges d鈥櫭﹍ectricit茅 qui devrait co没ter 4,6 milliards de dollars. La BAD a sign茅 en juin 2008 un premier accord de pr锚t de 28,2 milliards de dollars pour financer certains des premiers projets de l鈥檕rganisation. Le WAPP a aussi sign茅 un contrat avec Korea Electric Power Corp (KEPCO) pour la construction et la gestion pendant 20 ans d鈥檜ne centrale 茅lectrique au B茅nin. Ce projet permettra 茅galement d鈥櫭﹖endre les r茅seaux nationaux et d鈥檃ccro卯tre les capacit茅s de transmission entre le Nigeria, le B茅nin, le Togo et le Ghana.

Ce syst猫me permettra 脿 ces pays de n茅gocier des 茅changes d鈥櫭﹍ectricit茅, rendant leur approvisionnement plus fiable et r茅duisant les co没ts, explique Mandla Gantsho, Vice-pr茅sident de la BAD responsable du d茅veloppement des infrastructures et du secteur priv茅. Le pool ouest-africain 鈥減ermettra le transfert d鈥櫭﹍ectricit茅 des pays qui ont un potentiel de production hydro茅lectrique 脿 bas co没t aux autres pays qui d茅pendent aujourd鈥檋ui pour leur 茅lectricit茅 de centrales thermiques qui consomment des produits p茅troliers import茅s 脿 des prix 茅lev茅s鈥�, affirme-t-il.

Les pays de l鈥橝frique de l鈥橢st sont 茅galement en train d鈥檌nt茅grer leurs r茅seaux de transmission. Le Kenya est d茅j脿 reli茅 脿 l鈥橭uganda. Le Kenya et l鈥橢thiopie ont commenc茅 脿 mettre en place une liaison similaire en avril 2008. L鈥橢thiopie, qui a un potentiel de production de 1875 m茅gawatts, bien sup茅rieur 脿 ses besoins actuels de 400 m茅gawatts, construit trois barrages hydro-茅lectriques pour produire 1155 m茅gawatts suppl茅mentaires d鈥檌ci 2010.

En Afrique australe, la Zambie et le Malawi ont lanc茅 un projet conjoint qui branchera la Zambie sur le r茅seau du Malawi. Bien qu鈥檃ucun de ces efforts de mise en commun des ressources ne soit encore aujourd鈥檋ui compl猫tement op茅rationnel, ils repr茅sentent, selon M. Babu, le meilleur choix de l鈥橝frique pour mettre fin 脿 son d茅ficit d鈥櫭﹍ectricit茅.