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Usine 脿 gaz en Tanzanie : l鈥橝frique d茅tient de grandes r茅serves de gaz naturel inexploit茅es, 茅nergie plus propre que le p茅trole.

Photo: Reuters / Emmanuel Kwitema

Les cours du brut ont bondi de moins de 40 dollars le baril en 2004 脿 pr猫s de 70 dollars en septembre 2006. Ils risquent de se maintenir 脿 des niveaux relativement 茅lev茅s dans les prochaines ann茅es.

C鈥檈st une bonne nouvelle pour les 13 茅conomies africaines exportatrices nettes de p茅trole. Il s鈥檃git maintenant d鈥檜tiliser ces surplus budg茅taires en en gaspillant moins que par le pass茅. Supachai Panitchpakdi, Secr茅taire g茅n茅ral de la Conf茅rence des Nations Unies sur le commerce et le d茅veloppement (CNUCED), a d茅clar茅 lors d鈥檜ne r茅union de responsables des secteurs p茅trolier et gazier tenue en mai 脿 Alger que les producteurs africains de p茅trole devraient investir leurs b茅n茅fices dans leur infrastructure et diversifier leurs 茅conomies.

En revanche, pour les 42 pays africains importateurs nets de p茅trole (dont trois pays qui en produisent en petites quantit茅s), les cours plus 茅lev茅s du p茅trole posent des probl猫mes tout 脿 fait diff茅rents. En raison du co没t plus 茅lev茅 de l鈥檌mportation de p茅trole, il leur reste moins de devises pour importer d鈥檃utres articles de base. Les activit茅s qui sont fortement tributaires du secteur 茅nerg茅tique et des transports sont particuli猫rement touch茅es, les co没ts de production augmentant et entra卯nant 茅ventuellement des compressions de personnel et des licenciements.

La mont茅e du co没t de l鈥櫭﹏ergie et des transports se r茅percute souvent sur les consommateurs. Elle contribue aussi 脿 rench茅rir les prix de nombreux articles et services, ce qui nuit surtout aux couches pauvres de la population. La Banque africaine de d茅veloppement (BAfD) estime en effet que le taux d鈥檌nflation dans les pays africains importateurs augmentera d鈥檈nviron 2,6 % en 2006 du fait du co没t du p茅trole.

Rem猫des 脿 court terme

Bon nombre de pays africains importateurs de p茅trole adoptent des mesures 脿 court terme pour att茅nuer l鈥檈ffet imm茅diat du co没t 茅lev茅 du p茅trole sur leurs 茅conomies et consommateurs. Certains fixent des quotas d鈥檌mportation pour limiter l鈥檜tilisation des produits p茅troliers. Paul Obi, qui enseigne l鈥櫭ヽonomie 脿 l鈥橴niversit茅 de Buea (Cameroun), a expliqu茅 脿 Afrique Renouveau que ces initiatives 鈥渧isaient 脿 redresser les d茅s茅quilibres financiers engendr茅s par les augmentations des cours du p茅trole鈥�.

Les centrales hydrauliques produisent une part de plus en plus importante de l鈥櫭﹍ectricit茅 du continent.

Photo: africanpictures.net / Guy Stubbs

Jusqu鈥櫭� r茅cemment, l鈥檜ne des strat茅gies les plus communes face 脿 l鈥檈nvol茅e des cours du p茅trole consistait 脿 octroyer des subventions pour maintenir le prix du mazout 脿 des niveaux raisonnables. Mais les subventions ont de graves inconv茅nients. Les autorit茅s ghan茅ennes subventionnaient les prix en 2004, au moment o霉 le co没t des importations de carburant import茅 s鈥檈st envol茅. Le prix du mazout ghan茅en 茅tant inf茅rieur 脿 celui des pays limitrophes qui autorisaient des prix plus 茅lev茅s, des op茅rateurs peu scrupuleux se sont mis 脿 exporter en contrebande du mazout ghan茅en. Les autorit茅s ghan茅ennes ont d茅pens茅 quelque 200 millions de dollars cette ann茅e-l脿 en subventions, montant qui aurait pu servir 脿 financer des projets de d茅veloppement prioritaires.

A pr茅sent, la plupart des pays africains, Ghana compris, pr茅f猫rent r茅percuter les hausses des cours p茅troliers. Plut么t que d鈥檃ccorder des subventions, les autorit茅s ghan茅ennes aident les couches pauvres de la population 脿 supporter la hausse du prix du mazout et des transports en 茅liminant les frais de scolarit茅 dans le primaire.

Citant l鈥檈xemple du Ghana, Sanjeev Gupta, Directeur adjoint du Fonds mon茅taire international (FMI) pour l鈥橝frique, a conc茅d茅 en mai que ces mesures n鈥檕ffrent pas de garanties absolues contre les effets de la mont茅e des prix, bien que les autorit茅s ghan茅ennes aient r茅ussi 脿 en att茅nuer partiellement les cons茅quences. N茅anmoins, en renon莽ant aux subventions, les gouvernements africains ont subi des pertes financi猫res moins lourdes que pendant les p茅riodes pr茅c茅dentes de prix 茅lev茅s. 鈥淥n n鈥檃 pas re莽u de demandes d鈥檃ide suppl茅mentaire pour faire face 脿 la hausse des cours du p茅trole鈥�, constate M. Gupta.

Regarder vers l鈥檃venir

Les sp茅cialistes du d茅veloppement estiment que les pays africains importateurs de p茅trole devraient envisager divers moyens de r茅duire leur d茅pendance vis-脿-vis du p茅trole. Cela serait dans leur int茅r锚t 茅conomique 脿 long terme, compte tenu notamment des besoins 茅nerg茅tiques plus importants qu鈥檈ngendrera la croissance 茅conomique et d茅mographique. En outre, c鈥檈st un bon moyen de pr茅server l鈥檈nvironnement, la plupart des sources 茅nerg茅tiques alternatives 茅tant bien plus propres et moins polluantes que le p茅trole.

Certains pays africains ont d茅j脿 commenc茅 脿 se convertir 脿 des sources d鈥櫭﹏ergie non p茅trolif猫res qui devraient leur permettre 脿 la longue de r茅duire leur d茅pendance vis-脿-vis de produits p茅troliers co没teux. Bien que le gaz naturel soit un combustible fossile comme le p茅trole, il est relativement plus propre et peut facilement se transporter par gazoduc.

Certains pays africains ont d茅j脿 commenc茅 脿 adopter des sources d鈥櫭﹏ergie non-p茅trolif猫res en vue de r茅duire 脿 la longue leur d茅pendance vis-脿-vis des produits p茅troliers on茅reux.

Certaines solutions sont mieux adapt茅es 脿 certains pays qu鈥櫭� d鈥檃utres. Toutes pr茅sentent des inconv茅nients 茅conomiques ou techniques, du moins au stade de leur utilisation actuelle. Par ailleurs, les efforts de diversification 茅conomique se sont r茅v茅l茅s globalement plut么t complexes et difficiles en Afrique, o霉 les d茅cideurs politiques et les op茅rateurs 茅conomiques ont d鈥檌nnombrables pr茅occupations plus imm茅diates et ont constat茅 qu鈥檌l faudrait des capitaux importants et une volont茅 politique in茅branlable pour modifier les syst猫mes de production en vigueur.

Mais la possibilit茅 existe n茅anmoins. Selon la BAfD, jusqu鈥櫭� 10 % des besoins 茅nerg茅tiques actuels de l鈥橝frique de l鈥橢st pourraient 锚tre satisfaits simplement par la mise en valeur int茅grale de deux formes d鈥櫭﹏ergie alternative : l鈥櫭﹏ergie thermique, produite 脿 partir de la vapeur qui se d茅gage du sous-sol, et la cog茅n茅ration, qui permet la transformation en 茅lectricit茅 de l鈥櫭﹏ergie thermique produite par une centrale 茅lectrique ou par des activit茅s industrielles.

Des biocombustibles ?

Dans son intervention devant les repr茅sentants des industries p茅troli猫re et gazi猫re, M. Supachai de la CNUCED a racont茅 qu鈥檜ne semaine auparavant il se trouvait au Br茅sil, pays qui a r茅alis茅 d鈥檌mportants progr猫s dans l鈥檈xploitation des biocombustibles. Ce type de combustible provient de mati猫re organique, souvent de la canne 脿 sucre ou du ma茂s, qui sont ferment茅s pour produire un alcool, l鈥櫭﹖hanol. Normalement l鈥櫭﹖hanol est m茅lang茅 avec de l鈥檈ssence pour produire un combustible meilleur march茅 et plus propre. Le Br茅sil consacre d茅sormais la moiti茅 de sa production de canne 脿 sucre 脿 cette fin et produit suffisamment d鈥櫭﹖hanol pour faire rouler la moiti茅 de son parc automobile.

鈥淭out cela peut sembler peu vraisemblable, ou du moins bien lointain, a conc茅d茅 M. Supachai. Et vous vous demandez peut-锚tre aussi : en quoi les biocombustibles peuvent-ils int茅resser l鈥橝frique?"

Certains gouvernements et soci茅t茅s du continent expriment pourtant d茅j脿 leur int茅r锚t. Au S茅n茅gal, les autorit茅s encouragent les villageois et les milieux d鈥檃ffaires 脿 s鈥檌nspirer de l鈥檈xemple br茅silien. A Kaolack, de jeunes agriculteurs plantent une vari茅t茅 d鈥檋erbe dont la cellulose peut se transformer en 茅thanol. Pr猫s de la localit茅 de Richard Toll, la Compagnie sucri猫re s茅n茅galaise (CSS), le plus gros producteur priv茅 de sucre du pays, a sign茅 un contrat avec une soci茅t茅 indienne sp茅cialis茅e dans l鈥檌nstallation de distilleries d鈥櫭﹖hanol.

Actis, une soci茅t茅 d鈥檌nvestissement britannique dans les march茅s 茅mergents a annonc茅 en avril son intention d鈥檌nvestir 100 millions de dollars dans le secteur agroalimentaire en Afrique de l鈥橢st, centrale et de l鈥橭uest. Ce montant repr茅senterait environ la moiti茅 de la somme dont a besoin l鈥檌ndustrie agricole du continent pour augmenter sa production, notamment de canne 脿 sucre, de ma茂s et de sorgho, dont une partie est destin茅e 脿 la production de biocombustibles.

Ailleurs, D1 Oils Africa, une soci茅t茅 bio茅nerg茅tique britannique, a r茅serv茅 174 000 hectares en Zambie aux cultures n茅cessaires 脿 la production de biodiesel, combustible provenant d鈥檋uiles v茅g茅tales ou animales, destin茅 aux moteurs diesel. La soci茅t茅, qui fait partie d鈥檜n groupe de travail zambien sur les questions d鈥櫭﹏ergie renouvelable, a 茅t茅 charg茅e d鈥櫭﹍aborer une strat茅gie nationale d鈥檜tilisation du biodiesel.

Demetri Pappadopoulos, directeur g茅n茅ral de D1 Oils Africa, explique que le soutien accord茅 par les autorit茅s zambiennes a 茅t茅 d茅cisif dans le lancement du projet, 鈥渜ui permettra de disposer de cultures d鈥檕l茅agineux qui contribueront de fa莽on durable 脿 l鈥檃m茅lioration des conditions de vie鈥�.

Energie solaire

L鈥櫭﹏ergie solaire provient du soleil et est transform茅e en 茅nergie thermique ou 茅lectrique. L鈥櫭﹏ergie solaire n鈥檃 pas besoin d鈥檃utre combustible pour fonctionner et n鈥檈st pas polluante. Il est possible de capter la lumi猫re solaire pour le chauffage ou pour la transformer en 茅lectricit茅 au moyen de cellules solaires (photo茅lectriques) ou de miroirs synchronis茅s comme les h茅liostates, qui suivent le d茅placement du soleil.

En Namibie, l鈥櫭﹏ergie solaire et 茅olienne ne repr茅sente actuellement qu鈥檈nviron 1 脿 2 % de l鈥檈nsemble de l鈥櫭﹍ectricit茅 produite. Les autorit茅s, qui 茅tudient la possibilit茅 de financer de nouveaux projets dans ce secteur, ont annonc茅 fin ao没t qu鈥檈lles avaient l鈥檌ntention d鈥檃ugmenter la quantit茅 d鈥櫭﹍ectricit茅 d鈥檕rigine solaire et 茅olienne d鈥檃u moins 0,5 % par an, en privil茅giant l鈥櫭﹏ergie solaire.

M. Shimweefeleni Hamutwe, conseiller pour les sources d鈥櫭﹏ergie alternatives au Minist猫re namibien des mines et de l鈥櫭﹏ergie, a pr茅cis茅 脿 l鈥檃gence Reuters que ce projet 茅tait encore 脿 l鈥櫭﹖ude, et que, pour le moment, on s鈥檈ffor莽ait de trouver les moyens de financement n茅cessaires, estim茅s 脿 cinq 脿 10 millions de dollars par an.

La compagnie d鈥櫭﹍ectricit茅 sud-africaine Eskom 茅tudie pour sa part la possibilit茅 d鈥檈x茅cuter un projet solaire d鈥檜ne capacit茅 de 100 m茅gawatts destin茅 脿 augmenter la production du principal r茅seau 茅lectrique du pays. Des 茅tudes de faisabilit茅 ont d茅marr茅 en 2001 et les aspects techniques de ce projet ambitieux ont 茅t茅 r茅gl茅s.

L鈥檜n des inconv茅nients de l鈥櫭﹏ergie solaire au stage actuel de son utilisation tient aux co没ts d鈥檌nstallation relativement 茅lev茅s. Par la suite, toutefois, les co没ts de fonctionnement et d鈥檈ntretien s鈥檃v猫rent relativement faibles. Certains pays 茅tudient de nouvelles m茅thodes de financement pour aider les communaut茅s 脿 d茅velopper leurs propres sources d鈥櫭﹏ergie solaire (voir NEPAD article).

Importantes r茅serves de gaz naturel

Le gaz naturel est un autre combustible sous-exploit茅 de l鈥橝frique. On le trouve normalement dans les gisements p茅troliers et il est en grande partie consum茅 pendant l鈥檈xtraction du p茅trole. Lorsqu鈥檌l est exploit茅 脿 des fins commerciales, le gaz naturel sert le plus souvent 脿 la cuisine ou au chauffage des maisons. Mais il peut 茅galement produire de l鈥櫭﹍ectricit茅.

Les r茅serves gazi猫res confirm茅es du continent ont fortement augment茅. En 1995, elles 茅taient estim茅es 脿 environ 6 300 milliards de m猫tres cubes, mais on pr茅voit que d鈥檌ci 脿 2010, elles seront, au terme de nouvelles prospections, d鈥檈nviron 17 650 milliards de m猫tres cubes. Sur la totalit茅 des r茅serves gazi猫res confirm茅es du continent, 78 % se trouvent au Nig茅ria, le reste 茅tant r茅parti dans quelques autres pays 鈥� l鈥橝lg茅rie, l鈥橢gypte, la Libye, l鈥橝ngola, le Mozambique, la Namibie et la Tanzanie.

L鈥橢gypte 茅tudie 脿 pr茅sent la possibilit茅 de construire une usine de gaz naturel liqu茅fi茅 dans le Delta du Nil, o霉 se trouve une grande partie des r茅serves confirm茅es du pays, estim茅es 脿 quelque 430 milliards de m猫tres cubes. En Tunisie, l鈥檈xploitation de gaz se fait essentiellement dans les champs de Miskar, 脿 125 kilom猫tres au large des c么tes, dont les r茅serves exploitables sont estim茅es 脿 23 milliards de m猫tres cubes. Ce projet d鈥檈xploitation est le plus important entrepris par British Gas en dehors du Royaume-Uni.

Le Nouveau Partenariat pour le d茅veloppement de l鈥橝frique (NEPAD) pr茅conise de faire construire un gazoduc en Afrique de l鈥橭uest. Le projet, qui n鈥檈st pas encore enti猫rement financ茅, comprendra 脿 terme un r茅seau de gazoducs transportant du gaz naturel liqu茅fi茅 des 茅normes r茅serves du Nig茅ria jusqu鈥檃ux B茅nin, Ghana et Togo voisins.

Bien qu鈥檌l soit le plus propre des combustibles fossiles, le gaz naturel pollue tout de m锚me. Un autre inconv茅nient tient au co没t tr猫s 茅lev茅 de la construction d鈥檜sines pour extraire et liqu茅fier le gaz naturel; il est aussi plus cher 脿 transporter et 脿 entreposer que les autres combustibles liquides. Cependant, les frais de construction sont ponctuels et, dans sa phase d鈥檈xploitation, le gaz naturel est une source d鈥櫭﹏ergie peu on茅reuse.

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La production d鈥檋ydro-茅lectricit茅 est la principale source d鈥櫭﹏ergie alternative actuellement exploit茅e en Afrique, mais les possibilit茅s dans ce domaine restent 茅normes. L鈥檋ydro-茅lectricit茅 est produite 脿 partir d鈥檋ydro-turbines, g茅n茅ralement incorpor茅es dans les barrages construits sur certains des nombreux fleuves du continent. Contrairement au p茅trole, cette source d鈥櫭﹏ergie n鈥檈st pas consomm茅e lors de la production d鈥櫭﹍ectricit茅; elle est donc consid茅r茅e comme renouvelable et durable.

Le projet hydro-茅lectrique du fleuve Volta, au Ghana, est l鈥檜n des plus anciens et des plus connus d鈥橝frique. Selon le Minist猫re ghan茅en de l鈥櫭﹏ergie, il a g茅n茅r茅 environ 83 % de la production 茅nerg茅tique totale du pays en 2005. La centrale principale d鈥橝kosombo a produit 4 718 gigawatts-heures et celle de Kpong 910.

La construction du barrage de Manantali dans la r茅gion de Kayes (Mali) a commenc茅 en 1988. Le barrage est administr茅 conjointement par le Mali, la Mauritanie et le S茅n茅gal dans le cadre de l鈥橭rganisation r茅gionale pour la mise en valeur du fleuve S茅n茅gal (OMVS). A l鈥檕rigine, l鈥檕bjectif 茅tait d鈥檌rriguer 2 550 kilom猫tres carr茅s de terre et d鈥檃ssurer la navigabilit茅 sur le fleuve entre Saint-Louis, au S茅n茅gal, et Ambid茅di, au Mali. Des hydro-turbines ont ensuite 茅t茅 install茅es avec l鈥檃ssistance financi猫re de la Banque mondiale, et le premier m茅gawatt a aliment茅 le Mali en 2001. Depuis, l鈥櫭﹏ergie produite est 茅galement distribu茅e en Mauritanie et au S茅n茅gal.

Deux barrages ont 茅t茅 construits aux chutes d鈥橧nga (R茅publique d茅mocratique du Congo) mais ne fonctionnent pas actuellement en raison des troubles 茅conomiques et politiques que conna卯t ce pays. Un projet de troisi猫me barrage 脿 Inga, une 茅norme centrale hydro茅lectrique, est 茅galement 脿 l鈥櫭﹖ude, les partisans du NEPAD estimant qu鈥檌l pourrait fournir de l鈥櫭﹍ectricit茅 脿 l鈥檈nsemble de la r茅gion, notamment 脿 l鈥橝frique du Sud, 脿 condition que les lignes 茅lectriques d鈥橧nga soient rattach茅es aux r茅seaux 茅lectriques de l鈥橝ngola et de la Namibie voisines. Les co没ts de construction sont estim茅s 脿 six milliards de dollars environ. Le projet pourrait produire l鈥櫭﹒uivalent de la production 茅lectrique de tous les pays de l鈥橝frique australe combin茅s.

Comme plusieurs autres sources 茅nerg茅tiques alternatives, la r茅alisation d鈥檜n projet hydro-茅lectrique implique des investissements consid茅rables et une planification d茅taill茅e. Il faut disposer d鈥檜n vaste territoire pour y construire un barrage de r茅tention. Certains projets ont fait l鈥檕bjet de pol茅miques pour avoir entra卯n茅 le d茅placement de villageois des zones inond茅es, ainsi que pour leurs effets nuisibles pour la sant茅 et l鈥檈nvironnement. Des sp茅cialistes du d茅veloppement ont affirm茅 que des projets hydro-茅lectriques plus modestes seraient la solution 脿 ces pr茅occupations.

En fin de compte, la forme d鈥櫭﹏ergie alternative adopt茅e par chaque pays africain d茅pendra en grande partie de sa propre situation. Certains pays disposent en effet de larges r茅serves de gaz naturel, d鈥檃utres ont des rivi猫res et fleuves adapt茅s 脿 l鈥櫭﹏ergie hydro-茅lectrique. Presque tous b茅n茅ficient d鈥檜n ensoleillement important, indispensable 脿 la production d鈥櫭﹏ergie solaire, et la plupart peuvent r茅server des terres agricoles 脿 la culture de biocombustibles. D鈥檃utres facteurs comme la volont茅 politique, l鈥檕uverture des march茅s et les capitaux nationaux et 茅trangers sont n茅anmoins importants.

Plusieurs pays africains importateurs de p茅trole qui pensent d茅tenir des r茅serves inexploit茅es ont invit茅 des soci茅t茅s de forage 脿 v茅rifier s鈥檌ls ont de quoi produire du p茅trole, ce qui r茅duirait leurs importations.

Une chose est n茅anmoins certaine. Si les cours du p茅trole restent 茅lev茅s, d鈥檃utres pays pauvres et importateurs de p茅trole du continent paieront le prix de leur passivit茅 par la stagnation de leur croissance 茅conomique et la progression de la pauvret茅. Il est donc probable qu鈥檌ls d茅cident de d茅velopper une ou plusieurs sources 茅nerg茅tiques alternatives, m锚me celles qui semblent aujourd鈥檋ui peu r茅alistes.