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Un nouveau plan décennal offre une bouée de sauvetage aux petits États insulaires en développement

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Un nouveau plan décennal offre une bouée de sauvetage aux petits États insulaires en développement

La communauté internationale s'engage en faveur d'économies résilientes et d'une action climatique lors de la conférence sur les PEID
Franck Kuwonu
Afrique Renouveau: 
31 Mai 2024
UN Photo/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général António Guterres (au centre) assiste à l'ouverture officielle de la quatrième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID4).

En mai 2024, les petits États insulaires en développement (PEID) réunis à Antigua-et-Barbuda ont reçu des engagements renouvelés de la part des Nations Unies, des partenaires internationaux et de la communauté mondiale pour relever leurs défis uniques en matière de développement.

Objectifs clés de l'agenda d'Antigua-et-Barbuda pour les PEID (ABAS)

1. Construire des économies résilientes :

Ìý - Améliorer la connectivité entre les îles et la chaîne d'approvisionnement mondiale.

Ìý - Promouvoir la science, la technologie, l'innovation et la numérisation pour stimuler la croissance économique.

Ìý - Renforcer la collecte de données, l'analyse et le renforcement des capacités pour l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes.

Ìý - Établir un centre d'excellence pour les PEID à Antigua-et-Barbuda, comprenant un centre de données sur les PEID, un mécanisme de technologie et d'innovation et un forum d'investissement insulaire.

Ìý - Développer les capacités de production et accroître les possibilités de commerce et d'investissement.

Ìý - Promouvoir le tourisme durable et les économies fondées sur les océans grâce à des partenariats public-privé et à des solutions de financement innovantes.

2. Favoriser l'émergence de sociétés sûres, saines et prospères :

Ìý - Promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives et mettre en place des institutions efficaces.

Ìý - Lutter contre la pauvreté, le chômage, les inégalités et l'exclusion, en particulier parmi les populations vulnérables.

Ìý - Renforcer les systèmes de santé et la protection sociale, en mettant l'accent sur les maladies transmissibles et non transmissibles (MNT) et en améliorant les connaissances en matière de santé.

Ìý - Réaliser l'égalité des sexes, autonomiser les femmes et les jeunes et assurer une participation et une représentation inclusives dans les processus de prise de décision.

3. Assurer un avenir durable :

Ìý - Favoriser les transitions énergétiques durables et améliorer l'accès aux énergies renouvelables.

Ìý - Développer la gestion intégrée des ressources en eau et renforcer la résilience climatique aux risques liés à l'eau.

Ìý - Renforcer la sécurité alimentaire grâce à des pratiques agricoles résistantes au climat et à une gestion durable de la pêche.

Ìý - Construire des infrastructures résilientes pour soutenir la croissance économique et améliorer les conditions de vie.

4. Protection de l'environnement et durabilité de la planète :

Ìý - Agir d'urgence contre le changement climatique par la mise en Å“uvre effective de la CCNUCC et de l'Accord de Paris.

Ìý - Conserver et utiliser durablement la biodiversité marine et terrestre.

Ìý - Intégrer la réduction des risques de catastrophe en améliorant la gouvernance, la résilience des infrastructures et les systèmes d'alerte précoce.

En raison de leur petite taille, de leur éloignement géographique, de la dispersion de leurs populations et de leur faible diversification économique, les PEID sont particulièrement vulnérables aux chocs extérieurs, au changement climatique et aux catastrophes naturelles. La conférence des Nations Unies sur les PEID qui vient de s'achever a tracé une nouvelle voie pour relever ces défis.

PEID africains

L'ABAS est très prometteur pour les PEID africains, notamment le Cabo Verde, les Comores, la Guinée-Bissau, l'île Maurice, Sao Tomé-et-Principe et les Seychelles.Ìý

Ces nations sont confrontées à des obstacles importants, notamment les effets cumulés de la crise financière mondiale, de la pandémie de COVID-19 et de la crise climatique actuelle. Bien qu'ils contribuent à moins de 1 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, ils sont en première ligne du changement climatique, subissant de graves conséquences telles que l'élévation du niveau de la mer, les phénomènes météorologiques extrêmes et la perte de biodiversité.

Alors que l'ABAS définit un cadre global conçu pour répondre à ces défis uniques, les PEID africains ont l'occasion de profiter d'interventions ciblées pour favoriser le développement durable et renforcer leur résilience.

L'amélioration de la connectivité de la chaîne d'approvisionnement entre les îles et au niveau mondial réduira les coûts de transport, ce qui facilitera le commerce et l'intégration économique. Cela est particulièrement bénéfique pour les pays dont les territoires insulaires sont dispersés, en améliorant leur accès aux marchés régionaux et internationaux.

Le soutien aux projets d'énergie renouvelable permettra d'atteindre des objectifs ambitieux en matière d'énergie, de réduire la dépendance à l'égard des combustibles importés et de promouvoir la sécurité énergétique. Associées à la promotion du tourisme durable, ces mesures permettront de diversifier les économies, de créer des emplois et de renforcer la protection de l'environnement. Les pays dotés d'un secteur touristique dynamique devraient bénéficier considérablement de ces initiatives.

L'amélioration de l'accès aux soins de santé et le renforcement des capacités pour les urgences sanitaires amélioreront la résilience des systèmes de santé. Le renforcement de la préparation aux catastrophes et des systèmes d'alerte précoce atténuera l'impact des catastrophes naturelles, ce qui est crucial pour les nations sujettes à des phénomènes météorologiques extrêmes.

Les investissements dans les technologies de pointe et l'économie numérique réduiront la dépendance à l'égard des secteurs traditionnels et favoriseront la diversification économique. Le renforcement des capacités institutionnelles et techniques pour la collecte de données et la mise en œuvre des politiques améliorera la gouvernance et permettra une meilleure prise de décision.

Les pratiques agricoles résilientes au climat et les initiatives en matière de sécurité alimentaire amélioreront les moyens de subsistance et réduiront la vulnérabilité. Ceci est vital pour les nations où l'agriculture joue un rôle important dans l'économie, en assurant la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance durables.

Le soutien à la pêche durable, au tourisme marin et aux énergies renouvelables basées sur les océans stimulera l'économie bleue. Le renforcement des zones marines protégées et la gestion durable de la pêche favoriseront la biodiversité marine, ce qui profitera aux pays dotés de vastes ressources côtières et marines.

Les investissements dans des infrastructures résilientes, en particulier dans les transports et la gestion de l'eau, soutiendront la croissance économique et amélioreront les conditions de vie. Ces investissements seront particulièrement bénéfiques pour les pays confrontés à des problèmes d'infrastructure, car ils renforceront leur capacité à résister aux chocs extérieurs et à s'en remettre.

A venir

La Conférence sur les PEID4 a préparé le terrain pour le Sommet du futur, prévu au siège des Nations Unies à New York les 22 et 23 septembre 2024. Ce sommet sera un moment crucial pour renouveler le multilatéralisme et garantir que les pays les plus vulnérables, y compris les PEID africains, aient accès au financement et à la technologie nécessaires pour soutenir les Objectifs de développement durable.