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Le pacte commercial, qui vise 脿 cr茅er un march茅 unique des biens et des services et 脿 promouvoir la circulation transfrontali猫re des capitaux et des personnes, devrait stimuler le commerce intra-africain - qui ne repr茅sente actuellement que 18 % - et l'int茅gration r茅gionale.听

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Il devrait 茅galement 锚tre une aubaine pour le secteur de la cr茅ation. Les principaux acteurs de l'industrie cr茅ative l'ont dit lorsqu'ils se sont rencontr茅s 脿 Kigali, au Rwanda, en 2019, avant m锚me le lancement de la zone commerciale. 听

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"Nous voulions d茅construire le ZLECAf", a d茅clar茅 Josh Nyapimbi, directeur ex茅cutif de Nhimbe Trust, une organisation panafricaine de la soci茅t茅 civile cr茅ative bas茅e au Zimbabwe, ajoutant que les industries cr茅atives et culturelles peuvent "tirer parti de l'accord pour faire progresser nos 茅conomies."听

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De m锚me, Wamkele Mene, le secr茅taire g茅n茅ral du secr茅tariat de la ZLECAf, a soulign茅 la n茅cessit茅 d'impliquer les jeunes dans le commerce transfrontalier par le biais de l'industrie cr茅ative et de la technologie. Selon lui, la participation active des jeunes 脿 la zone de libre-茅change pourrait stimuler la cr茅ation d'emplois et catalyser le d茅veloppement 茅conomique.听

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Selon la Conf茅rence des Nations Unies sur le commerce et le d茅veloppement (CNUCED), le secteur de la cr茅ation en Afrique est diversifi茅 et comprend les arts visuels et du spectacle, l'artisanat, les festivals culturels, les peintures, les sculptures, la photographie, l'茅dition, la musique, la danse, le cin茅ma, la radio, le design, la mode, les jeux vid茅o, l'animation num茅rique, l'architecture et la publicit茅.听

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L'organisation note que le secteur contribue 脿 alimenter la croissance 茅conomique de l'Afrique.

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"L'茅conomie cr茅ative et ses industries sont des secteurs strat茅giques qui, s'ils sont entretenus, peuvent stimuler la comp茅titivit茅, la productivit茅, la croissance durable, l'emploi et le potentiel d'exportation", d茅clare Pamela Coke-Hamilton, directrice ex茅cutive de la CNUCED.

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Un rapport du Centre du commerce international (CCI) indique que l'accord ZLECAf peut cr茅er davantage d'emplois et de possibilit茅s d'entrepreneuriat pour les jeunes Africains, recommandant que des moyens soient mis en place pour que les jeunes puissent b茅n茅ficier d'un march茅 unique.听

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L'Afrique est le continent le plus jeune, avec un 芒ge m茅dian de 19,8 ans, tandis que 65 % de sa population a moins de 25 ans. Un tiers des jeunes du monde entier devraient vivre en Afrique d'ici 2050. Pourtant, entre 7 et 10 millions de jeunes Africains cherchent un emploi chaque jour.

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Ahunna Eziakonwa, directrice du Bureau r茅gional pour l'Afrique du Programme des Nations Unies pour le d茅veloppement, a d茅clar茅 脿 Afrique Renouveau, plus t么t cette ann茅e, que la ZLECAf "est le meilleur acc茅l茅rateur de d茅veloppement de l'Afrique 脿 ce jour".听

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En mars 2021, Mme Eziakonwa et M. Mene ont sign茅 un partenariat strat茅gique au nom du PNUD et du Secr茅tariat de la ZLECAf pour promouvoir le commerce en Afrique. Les deux organismes ont 脿 nouveau publi茅 un rapport en novembre soulignant que le libre-茅change en Afrique pourrait stimuler une dizaine de nouvelles cha卯nes de valeur, dont beaucoup soutiendront le secteur cr茅atif.

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Il s'agit notamment des services financiers mobiles et des services culturels, de divertissement et de tourisme.听

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La cr茅ativit茅 est la nouvelle monnaie, et il est temps pour l'Afrique d'en r茅colter les fruits, corrobore Carlos Lopes, 茅conomiste et ancien secr茅taire ex茅cutif de la Commission 茅conomique pour l'Afrique.听

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M. Lopes note : "S'il est clair que le continent ne manque pas de talents, l'Afrique a 茅t茅 relativement pauvre pour tirer profit de [ses talents]... La pr茅sence de l'Afrique sur les march茅s mondiaux des biens et services cr茅atifs a stagn茅 en raison de sa capacit茅 d'offre limit茅e, du manque de connaissances en mati猫re de propri茅t茅 intellectuelle, de politiques et de r茅glementations obsol猫tes, ainsi que du sous-investissement dans le secteur, notamment dans les infrastructures."听

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Pour rem茅dier 脿 cette situation, trois solutions s'imposent, selon Mme Eziakonwa. Il s'agit de conna卯tre l'opportunit茅, d'investir dans des cadres politiques favorables et de supprimer les obstacles 脿 la mobilit茅.

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L'Afrique doit d'abord reconna卯tre la valeur 茅conomique des cr茅ateurs et de l'industrie culturelle, affirme-t-elle. Pour atteindre l'objectif d'un march茅 africain unique, il faut mettre en place un syst猫me d'incitations cibl茅es qui soutienne l'apprentissage, le d茅veloppement des talents et la promotion en Afrique, et assouplir les r茅gimes de visa pour permettre aux Africains, y compris ceux du secteur de la cr茅ation, de franchir les fronti猫res sans entrave, recommande-t-elle.

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L'industrie cin茅matographique nig茅riane, par exemple, contribue 脿 hauteur de 1,42 % (soit 7,2 milliards de dollars) au PIB du pays, employant directement 300 000 personnes et indirectement un million d'autres.听

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En Afrique du Sud, l'industrie cr茅ative repr茅sente 3,6 % des emplois du pays.听

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脌 l'approche du premier anniversaire de la ZLECAf, les principaux acteurs du secteur esp猫rent que le pacte commercial permettra de surmonter plusieurs obstacles.

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Jacob Maaga est un artiste de spectacle et un expert financier bas茅 au Kenya qui s'efforce de promouvoir le commerce en Afrique. 听Selon lui, "un cadre r茅glementaire favorable accompagn茅 d'une protection juridique est essentiel pour que les jeunes puissent profiter des avantages de la ZLECAf".听

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En Afrique du Sud, l'entrepreneuse prim茅e Hannah Lavery dit esp茅rer que la ZLECAf "ouvrira la communication entre les entreprises de toute l'Afrique afin que nous puissions commencer 脿 nous approvisionner, 脿 fabriquer et 脿 vendre au-del脿 des fronti猫res."

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Ces questions et d'autres ont 茅t茅 abord茅es le mois dernier lors de la foire commerciale intra-africaine de Durban, en Afrique du Sud, o霉 a 茅t茅 lanc茅 le sommet Creative Africa Nexus (CANEX), soutenu par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).

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CANEX vise 脿 soutenir les industries cr茅atives et culturelles de l'Afrique, et Afreximbank a mis en place une facilit茅 de 500 millions de dollars comme capital de d茅part pour cette initiative.

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Selon le pr茅sident d'Afreximbank, le professeur Benedict Oramah, soutenir le secteur de la cr茅ation est un bon pari.

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"脌 Afreximbank, nous comprenons parfaitement le pouvoir de l'industrie cr茅ative de catalyser le commerce intra-africain, de cr茅er des millions d'emplois pour la jeune population du continent et de favoriser l'茅mergence de cha卯nes de valeur nationales et r茅gionales", explique M. Oramah. "Nous connaissons 茅galement le pouvoir des cr茅atifs pour catalyser le d茅veloppement industriel, car il s'agit d'une industrie bancable."