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Chargement de cacao dans le port d鈥橝bidjan (C么te d鈥橧voire) : Les membres du NEPAD Business Group du pays collaborent avec le gouvernement pour assurer la reprise 茅conomique apr猫s la fin de la guerre civile.

Photo: Panos / Sven Torfinn

Depuis la signature d鈥檜n accord de paix g茅n茅ral en mars 2007, la C么te d鈥橧voire s鈥檈fforce de panser les blessures ouvertes par une guerre civile qui a divis茅 le pays pendant plus de quatre ans. R茅concilier les diff茅rents groupes ethniques et politiques et ressusciter la confiance des milieux d鈥檃ffaires qui faisaient auparavant de ce pays une des 茅conomies les plus dynamiques d鈥橝frique de l鈥橭uest restent des d茅fis majeurs.

Les chefs d鈥檈ntreprise locaux estiment que le Nouveau partenariat pour le d茅veloppement de l鈥橝frique (NEPAD), le plan d茅taill茅 adopt茅 en 2001 par les dirigeants africains pour guider le d茅veloppement 茅conomique, social et politique du continent, a un r么le cl茅 脿 jouer dans la mobilisation du secteur priv茅 pour assurer le r茅tablissement de la C么te d鈥橧voire. Le NEPAD Business Group de C么te d鈥橧voire, mis sur pied quelques mois avant la signature des accords de paix, a engag茅 un 鈥渄ialogue permanent鈥� avec le gouvernement afin de 鈥減oser les bases d鈥檜n plan d鈥檃pr猫s-crise鈥�, d茅clare Guy M鈥橞engue, son pr茅sident qui est aussi le directeur de l鈥檃gence de promotion des exportations du pays.

M. M鈥橞engue a expliqu茅 脿 Afrique Renouveau que le secteur priv茅 ivoirien a r茅ussi 脿 limiter les dommages caus茅s par la guerre en pr茅servant l鈥檌nt茅grit茅 de la base industrielle du pays, ceci 鈥渕algr茅 les p茅riodes difficiles travers茅es au cours des cinq derni猫res ann茅es.鈥� Mais pour pouvoir encourager de nouveaux investissements, il est n茅cessaire de r茅tablir la confiance des milieux d鈥檃ffaires.

Le NEPAD Business Group, qui compte maintenant plus de 100 membres, encourage le gouvernement 脿 entreprendre des r茅formes dans les domaines juridique, fiscal et douanier. Le gouvernement a d茅j脿 r茅duit la taxe 脿 la valeur ajout茅e et commenc茅 脿 rembourser la partie de la dette publique contract茅e aupr猫s des entreprises priv茅es, mesures qui ont contribu茅 selon M. M鈥橞engue 鈥溍� cr茅er la confiance entre le gouvernement et le secteur priv茅."

Le groupe s鈥檈st aussi associ茅 au gouvernement pour organiser un forum destin茅 脿 mettre les entreprises au courant des projets de d茅veloppement des infrastructures parrain茅s par le NEPAD et financ茅s par la Banque africaine de d茅veloppement (BAD). Il esp猫re que la poursuite du dialogue avec l鈥檃dministration, dans le cadre d鈥檜n plan g茅n茅ral de redressement apr猫s conflit, permettra d鈥櫭﹍aborer des mesures d鈥檌ncitation suppl茅mentaires 脿 l鈥檌ntention du secteur priv茅.

Les r茅formes en cours

Qu鈥檌ls aient engag茅 ou non des activit茅s de reconstruction apr猫s un conflit, de nombreux pays d鈥橝frique ont entrepris des r茅formes destin茅es 脿 cr茅er 鈥渦n environnement sain et favorable aux activit茅s du secteur priv茅,鈥� comme le demande le NEPAD.

Le Ghana, le voisin le plus proche de la C么te d鈥橧voire 脿 l鈥檈st, restructure son secteur public pour en encourager l鈥檈fficacit茅 et stimuler les activit茅s du secteur priv茅. Le fonctionnement de l鈥檃dministration portuaire a 茅t茅 rationalis茅 afin d鈥檃cc茅l茅rer le d茅douanement des marchandises; tous les ports et installations portuaires ont 茅t茅 reli茅s par un r茅seau informatique aux administrations et aux agences gouvernementales afin de simplifier le traitement des importations. Gr芒ce 脿 la r茅forme du registre du commerce, les d茅lais de lancement d鈥檜ne entreprise sont pass茅s de plusieurs mois 脿 42 jours 脿 peine.

Une usine textile au Lesotho : La baisse des droits de douane et des modifications de la politique gouvernementale peuvent beaucoup contribuer 脿 stimuler les investissements priv茅s.

Photo: Associated Press / Ben Curtis

鈥淣ous avons adopt茅 une politique favorable aux entreprises pour permettre au secteur priv茅 d鈥檕rchestrer une croissance g茅n茅rale 脿 travers tout le pays,鈥� a d茅clar茅 脿 Afrique Renouveau John-Hawkins Asiedu, directeur de service au Minist猫re ghan茅en du commerce, de l鈥檌ndustrie et du d茅veloppement du secteur priv茅.

Lors d鈥檜ne conf茅rence sur les projets du NEPAD tenue en Afrique du Sud en novembre dernier, Mandisi Mpahlwa, Ministre sud-africain du commerce et de l鈥檌ndustrie, a d茅clar茅 que la progression, ces derni猫res ann茅es, de la croissance 茅conomique de nombreux pays africains peut 锚tre attribu茅e, au moins en partie, au fait que de nombreux gouvernements africains s鈥檃ttaquent 脿 des probl猫mes cruciaux tels que 鈥渓es investissements dans les infra-structures, la promotion d鈥檜n climat stable pour les investissements et les affaires ainsi que le d茅veloppement du secteur priv茅."

La Banque mondiale, dans son rapport Doing Business de 2007, constate que 24 pays africains ont appliqu茅 en 2007 des r茅formes qui ont simplifi茅 le lancement d鈥檜ne entreprise, renforc茅 le droit de propri茅t茅, am茅lior茅 les garanties offertes aux investisseurs, 茅largi l鈥檃cc猫s au cr茅dit, all茅g茅 les charges fiscales, stimul茅 les 茅changes commerciaux et abaiss茅 les co没ts. 鈥淚l est devenu plus ais茅 de faire des affaires dans certaines parties de l鈥橝frique,鈥� indique le rapport qui a class茅 le Ghana et le Kenya parmi les 10 pays du monde les plus 鈥渞茅formateurs.鈥�

M茅fiance et obstacles

De nombreux pays africains continuent cependant 脿 avoir un secteur priv茅 an茅mique et 脿 souffrir d鈥檜n faible niveau d鈥檌nvestissement priv茅. Selon les analystes une pluralit茅 de facteurs contribuent 脿 ces insuffisances : faillite institutionnelle, faiblesse du dispositif l茅gislatif, infrastructures insuffisamment d茅velopp茅es, politiques d茅ficientes, formalit茅s administratives inutilement compliqu茅es et manque de clart茅 dans les r猫glements et les proc茅dures de l鈥檃dministration.

Les milieux d鈥檃ffaires nationaux n鈥檕nt traditionnellement pas 茅t茅 impliqu茅s dans le d茅veloppement de l鈥橝frique. Apr猫s l鈥檌nd茅pendance, certains gouvernements consid茅raient le secteur priv茅 avec m茅fiance tandis que d鈥檃utres ne pouvaient trouver qu鈥檜n nombre limit茅 d鈥檈ntrepreneurs locaux poss茅dant le capital ou les qualifications n茅cessaires pour jouer un r么le notable. Les entreprises d鈥橢tat se sont par cons茅quent affirm茅es en Afrique comme les principaux instruments de la promotion du d茅veloppement de l鈥檌ndustrie et des infrastructures.

鈥淟鈥檌mplication du secteur priv茅 est une id茅e qui s鈥檈st impos茅e apr猫s coup,鈥� explique Emmanuel Nnadozie, Chef de la cellule de soutien au NEPAD 脿 la Commission 茅conomique des Nations Unies pour l鈥橝frique (CEA); mais il ajoute que les choses ont commenc茅 脿 changer : 鈥渙n prend mieux conscience que le secteur priv茅 est le moteur de la croissance et qu鈥檌l ne peut pas 锚tre ignor茅 dans le processus de d茅veloppement de l鈥橝frique."

Qu鈥檜ne entreprise locale soit 脿 m锚me d鈥檃pporter 鈥渁rgent, savoir-faire, expertise 茅conomique ou de d茅velopper de nouvelles activit茅s autour de projets existants, le secteur [priv茅] est essentiel.鈥� affirme Ini Urua, Ing茅nieur principal au service charg茅 du NEPAD 脿 la Banque africaine de d茅veloppement (BAD).

La pression des pairs

Le M茅canisme africain d鈥櫭﹙aluation par les pairs (MAEP) constitue l鈥檜n des moyens d鈥檈ncourager les pays africains 脿 accorder une place plus centrale 脿 l鈥檃ctivit茅 茅conomique. Lanc茅 en 2003 dans le cadre du NEPAD, ce syst猫me 脿 adh茅sion volontaire fonctionne par 鈥渁uto-茅valuation鈥� et permet aux pays africains d鈥櫭﹙aluer r茅ciproquement leurs activit茅s politiques et 茅conomiques. Il permet 茅galement aux pays participants d鈥檈xaminer de pr猫s les dispositifs de gouvernance de leurs entreprises et de leur 茅conomie et de mettre en 茅vidence des questions politiques comme la d茅mocratie et les droits de l鈥檋omme.

Construction d鈥檜ne route en Tanzanie听: le secteur priv茅 participe malheureusement peu aux projets d鈥檌nfrastructure en Afrique.

Photo: Peter Arnold Inc. / Jorgen Schytte

Au cours d鈥檜ne table ronde organis茅e en Zambie en novembre dernier sur le renforcement de l鈥檌nvestissement et de la r茅forme dans les pays du NEPAD, Kojo Busia, Chef de la cellule de soutien au MAEP de la CEA, a not茅 que ces 茅valuations par les pairs contribuent 脿 identifier les r茅formes suppl茅mentaires qu鈥檌l convient d鈥檃ppliquer. Selon lui, assurer le suivi de ces engagements 鈥渆st sans doute l鈥櫭﹖ape la plus cruciale pour am茅liorer le climat des investissements chez les participants au MAEP."

Le Kenya a compl茅t茅 sa premi猫re 茅valuation par les pairs en 2006 et lanc茅, en s鈥檃ppuyant sur les r茅sultats, un ambitieux programme de r茅forme de ses proc茅dures de r茅gulation des entreprises. Il y avait auparavant 1300 dispositions r猫glementaires diff茅rentes gouvernant l鈥檃ctivit茅 des entreprises. Pour construire un entrep么t, une entreprise devait par exemple faire 10 d茅marches diff茅rentes dont obtenir un permis de construire, faire approuver le projet et les plans architecturaux par les autorit茅s municipales, obtenir un titre d鈥檕ccupation. Au cours des deux derni猫res ann茅es, 118 proc茅dures de r茅gulation ont 茅t茅 茅limin茅es et huit autres simplifi茅es. La Banque mondiale esp猫re que 900 autres seront simplifi茅es ou supprim茅es dans un avenir proche.

Aujourd鈥檋ui, 27 pays africains ont souscrit au MAEP. Ceux qui d茅montrent ainsi leur volont茅 de r茅forme peuvent esp茅rer obtenir un soutien accru. Une de ces sources de soutien est le Fonds pour le climat d鈥檌nvestissement destin茅 脿 l鈥橝frique, dont le si猫ge est 脿 Dar es-Salaam en Tanzanie, qui finance des projets qui s鈥檈fforcent d鈥檃m茅liorer l鈥檈nvironnement des affaires. Ce fonds n鈥檃pporte son aide qu鈥檃ux pays qui participent au MAEP. Il a 茅t茅 approuv茅 par les dirigeants africains et il est financ茅 par des multinationales, les gouvernements du Royaume-Uni, de l鈥橧rlande et des Pays-Bas, la Commission europ茅enne et la Soci茅t茅 financi猫re internationale (SFI) de la Banque mondiale.

Le premier projet de la SFI, situ茅 au Rwanda, aide le gouvernement 脿 mettre sur pied un tribunal de commerce afin d鈥檃cc茅l茅rer la r茅solution des contentieux entre entreprises et 脿 cr茅er une nouvelle administration qui centralisera toutes les proc茅dures n茅cessaires 脿 l鈥檈nregistrement d鈥檜ne soci茅t茅 ou d鈥檜ne petite entreprise. Omari Issa, Directeur g茅n茅ral de la SFI a expliqu茅 脿 Afrique Renouveau qu鈥檜ne fois le projet compl茅t茅 鈥渋l devrait 锚tre possible de faire enregistrer une entreprise, en ligne ou 脿 partir de n鈥檌mporte quelle province, en quelques jours plut么t qu鈥檈n plusieurs semaines.鈥� Auparavant les entreprises ne pouvaient 锚tre enregistr茅es qu鈥櫭� Kigali, la capitale..

Des capacit茅s limit茅es

M锚me l脿 o霉 le gouvernement est devenu plus favorable 脿 l鈥檌mplication des entreprises priv茅es, la taille et la nature du secteur peuvent constituer des obstacles. 鈥淟a plupart des entreprises sont familiales, elles ne d茅sirent pas s鈥檕uvrir sur l鈥檈xt茅rieur et c鈥檈st un gros inconv茅nient,鈥� remarque M. Urua de la BAD.

Par del脿 la bonne volont茅, se pose un probl猫me d鈥檃ptitude. Au cours d鈥檜n forum international d鈥檃ffaires organis茅 au Nig茅ria en 2005 par le NEPAD Business Group, le Pr茅sident nig茅rian d鈥檃lors Olusegun Obasanjo avait remarqu茅 que les entreprises font face en Afrique 脿 de s茅rieuses contraintes en termes de 鈥渃apacit茅 et de capital,鈥� mais elles restent 鈥渋ndispensables au processus du NEPAD".

En 2006, un rapport du Bureau du Conseiller sp茅cial pour l鈥橝frique de l鈥橭NU qui avait examin茅 le r么le du secteur priv茅 en Afrique de l鈥橭uest, de l鈥橢st et dans le Sud du continent, concluait que les entreprises locales avait 茅t茅 comparativement moins engag茅es que les entreprises 茅trang猫res dans la r茅alisation des projets du NEPAD. Le rapport attribuait ceci 脿 la plus grande capacit茅 des entreprises 茅trang猫res de mener des projets de construction.

Cette d茅ficience au niveau national saute aux yeux dans les projets r茅gionaux pour la construction de routes, de gazoducs, de r茅seaux de distribution de l鈥櫭﹍ectricit茅, de r茅seaux de t茅l茅communication et autres grands chantiers d鈥檌nfrastructure impliquant deux pays ou plus. Les dirigeants africains ont adopt茅 en 2002 un Plan d鈥檃ction 脿 court terme (PACT) destin茅 脿 r茅aliser une s茅lection de projets prioritaires du NEPAD. Environ la moiti茅 des 7 milliards de dollars 脿 mobiliser pour les projets de construction du PACT devait 锚tre obtenue aupr猫s du secteur priv茅. La BAD reconna卯t cependant que 鈥渓a participation du secteur priv茅 dans les investissements infrastructurels en Afrique a 茅t茅 jusqu鈥櫭� pr茅sent assez limit茅e."

Capital et savoir-faire limit茅s ne sont pas les seuls obstacles. Selon M. Urua de la BAD, les entreprises h茅sitent aussi 脿 s鈥檈ngager car le climat leur para卯t peu favorable aux investissements en raison notamment de l鈥檌nstabilit茅 politique, de la d茅ficience des politiques nationales et r茅gionales et du manque de clart茅 des dispositifs juridiques et r猫glementaires.

Mettre fin aux monopoles

Omari Issa du Fonds pour le climat d鈥檌nvestissement souligne l鈥檋茅ritage des politiques 茅tatiques du pass茅. Il soutient que le secteur priv茅 鈥渆st pr锚t 脿 investir dans les infrastructures, mais les l茅gislations et les structures devant guider de tels investissements manquent dans presque tous les pays. Les entreprises doivent concurrencer l鈥橢tat, ce qui rend les investissements infrastructurels inint茅ressants,鈥� remarque-t-il.

Au Ghana, l鈥橝utorit茅 du Bassin de la Volta (ABV), organisme 茅tatique, a depuis 1961 un quasi-monopole sur la production et la fourniture en gros de l鈥櫭﹍ectricit茅. Elle produit du courant 脿 partir de ses centrales thermiques qui fonctionnent au p茅trole brut et 脿 partir du barrage hydro茅lectrique d鈥橝kosombo. Avec le p茅trole, les centrales thermiques produisent un kilowattheure d鈥櫭﹍ectricit茅 pour l鈥櫭﹒uivalent de 0,10 dollar des Etats-Unis, le co没t de production hydro茅lectrique est lui de juste 0,02 dollar. L鈥橝utorit茅 revend ensuite cette 茅lectricit茅 脿 la compagnie nationale d鈥櫭﹍ectricit茅 du Ghana, la principale soci茅t茅 de distribution qui appartient 脿 l鈥橢tat, au prix de 5 脿 7 cents le kilowattheure et utilise les b茅n茅fices de la production hydro茅lectrique pour subventionner le co没t 茅lev茅 de la production thermique 脿 partir de p茅trole.

Ces dispositions pr茅sentent certains inconv茅nients. Quand il n鈥檡 a pas assez d鈥檈au dans le lac Volta pour alimenter la centrale hydro茅lectrique, il peut y avoir des ruptures de l鈥檃limentation 茅lectrique. Le syst猫me a aussi tendance 脿 marginaliser les producteurs d鈥櫭﹍ectricit茅 ind茅pendants qui sont incapables de soutenir cette concurrence. Le gouvernement est actuellement en train de r茅former le secteur 茅nerg茅tique pour mettre fin au monopole de l鈥橝BV et rendre l鈥檌nvestissement priv茅 plus attractif.

Firmino Mucavele, Directeur ex茅cutif du secr茅tariat du NEPAD 脿 Johannesburg (Afrique du Sud), encourage les gouvernements 鈥溍� abroger les lois qui cr茅ent des monopoles,鈥� et 脿 mettre sur pied 鈥渄es organismes r猫glementaires qui encouragent la comp茅tition.鈥�

Volont茅 politique et comp茅tences techniques

Toute tentative de mise en 艙uvre d鈥檜ne initiative qui couvre plusieurs pays se heurte in茅vitablement 脿 de s茅rieux d茅fis. Selon M. Urua, il est tr猫s difficile d鈥檃mener les dirigeants et les organisations nationales et r茅gionales 脿 manifester une volont茅 politique suffisante. 鈥淰ous travaillez par le truchement de ces pays, explique-t-il, et sans soutien politique tacite, vous ne pouvez pas faire avancer le programme d鈥檌nt茅gration r茅gionale."

M. Urua cite l鈥檈xemple du gazoduc ouest-africain qui transportera du gaz naturel du Nig茅ria au B茅nin, au Togo et au Ghana, et de celui qui approvisionnera l鈥橝frique du Sud en gaz naturel mozambicain. 鈥淟es chefs d鈥橢tat ont mis leur poids dans la balance pour soutenir ces projets et assouplir les exigences r猫glementaires qui les auraient bloqu茅s."

Une autre question, ajoute M. Urua, est la capacit茅 des diff茅rents groupements 茅conomiques r茅gionaux africains d鈥檃ssurer la r茅alisation effective des projets. M锚me les plus puissants, comme la Communaut茅 茅conomique des Etats de l鈥橝frique de l鈥橭uest ou la Communaut茅 de d茅veloppement de l鈥橝frique australe, n鈥檕nt pas toujours les ressources financi猫res ni le savoir-faire technique pour concevoir et g茅rer les projets. 鈥淰ous ne pouvez pas d茅velopper votre r茅gion, affirme M. Urua, si vous empruntez constamment l鈥檈xpertise technique sans d茅velopper la v么tre."

Quelle que soit l鈥檃mpleur du d茅fi, beaucoup s鈥檃ccordent 脿 dire qu鈥檌l faut faire plus pour mieux impliquer le secteur priv茅 afin que l鈥檌nitiative du NEPAD devienne r茅alit茅.

Et c鈥檈st pr茅cis茅ment le moment de le faire, affirme Lynette Chen, Directrice de la NEPAD Business Foundation sud-africaine. 鈥淟e NEPAD n鈥檃 que six ans d鈥櫭�ge et a exig茅 un long processus de planification, dit-elle, nous en sommes maintenant 脿 l鈥櫭﹖ape de la mise en 艙uvre.鈥�