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RDC : à Kinshasa, des jeunes se lancent dans la création d’entreprises avec l'appui de l'OIT

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RDC : à Kinshasa, des jeunes se lancent dans la création d’entreprises avec l'appui de l'OIT

Vue du centre-ville de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Photo MONUSCO/Myriam Asmani
Vue du centre-ville de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

En République démocratique du Congo (RDC), l'Organisation Internationale du Travail (OIT) forme de jeunes Congolaises et Congolais venant de milieux modestes à l’entrepreneuriat, avec parfois des résultats spectaculaires.

Régine Kahindo Lukwangi n’avait pas, au départ, le profil d’une future cheffe d’entreprise. Issue d’une famille de 5 enfants, elle n’avait pas forcément les facilités qui lui auraient permis de se lancer dans l’entrepreneuriat.

Pourtant, dès le départ, la jeune femme comprend qu’elle est faite pour le milieu des affaires. Elle commence par une toute petite activité de vente des yaourts à l’université.

Bien vite, la jeune congolaise développe son activité. Elle se lance dans la commercialisation de produits agro-alimentaires à grande échelle à Kinshasa.ÌýRégine se lance aussi dans la transformation de légumes feuilles en légumes séchés pour une consommation locale puis à l’exportation. Toutefois, la cheffe d’entreprise se retrouve vite bloquée par son manque de connaissance en matière de gestion d’entreprise.Ìý

En RDC, l'Organisation internationale du travail (OIT)Ìýa mis en place une formation a destination des jeunes venant de milieux modestes pour les doter d’outils nécessaires pour la création et le développement d’une entreprise.

Une formation dont a bénéficié Régine.Ìý« Cette formation a été très utile pour moi dans le sens où elle était particulièrement adaptée à la réalité du monde des affaires en RDC. J’ai appris à rédiger un plan d’affaires, j’ai appris comment et quand entreprendre et j’ai approfondi mes connaissances sur comment développer un marchéÌý», a-t-elle expliqué.

« Les jeunes entrepreneurs que nous avons formés proviennent généralement de milieux défavorisés et nous ont été recommandés par nos partenaires locaux. Ils ont suivi la méthodologie du programme GERME (Créez et gérer mieux votre entrepriseÌý) de l’OIT, avec à la clé, la formulation d’un plan d’affaires »,Ìýa expliqué Aminata Maiga, la Directrice du Bureau de l’OIT à Kinshasa.

Les jeunes ont été encadrés par quatre formateurs certifiés du réseau GERME RDC ASBL, venus spécialement de Lubumbashi. «ÌýPuis, certains d’entre eux ont bénéficié de coaching pour les aider dans le démarrage de leur activité et en les sortant de leur isolement pour leur faire rencontrer des acteurs économiques », a ajouté la responsable de l’OIT.

«ÌýL’accès des jeunes à un emploi décent constitue une priorité pour la RDCÌý»

A ce jour, le projet de l’OIT a permis à une centaine de jeunes de recevoir une formation de base en entrepreneuriat. Au moins 25 d’entre eux ont finalisé un plan d’affaires leur permettant de lancer leur propre affaire.Ìý

«ÌýL’accès des jeunes à un emploi décent constitue une priorité pour la RDCÌý» a déclarée Mme Maiga.

L’intérêt du jeune pour l’entreprenariat et sa volonté de réussir dans ce domaine a été l’un des critères pris en compte par l’OIT pour identifier les participants à la formation.

« Il s’agit donc d’aider ces jeunes à développer leur potentiel et à bien démarrer leur projet, notamment en matière de gestion financière, en insistant sur la rentabilité. Nous les avons aussi introduits au guichet unique de création d’entreprise, qui permet aux entrepreneurs de la RDC de formaliser leurs entreprises », a ajouté Mme Maiga.

Pour l’OIT, offrir des opportunités d’emplois décents aux jeunes contribue à la paix sociale et à l’équité. Une motivation qui a conduit le Bureau pays de l’OIT àÌýKinshasa à organiser cette formation des jeunes.

De vendeuse de yaourt à dirigeante d’entreprise

Régine Kahindo Lukwangi est aujourd’hui PDG deÌýMaximum group SASU, une entreprise sociale qui travaille dans le domaine de l’agro-business et dans la commercialisation de produits d’hygiènes menstruelles. Son entreprise emploie aujourd’hui 14 jeunes pour un salaire minimum de 200 dollars.Ìý

Forte de l’expérience acquise, la jeune cheffe d’entreprise a décidé de mettre à son tour ses compétences au service d’autres jeunes congolaises et congolais souhaitant se lancer dans l’entreprenariat.Ìý

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