Lors du Sommet humanitaire mondial de 2016, les donateurs et les organisations humanitaires ont lancé le Grand Bargain, une plateforme visant à rendre l’aide humanitaire plus efficace.

L’un des objectifs de l’accord est d’orienter davantage de ressources vers les intervenants locaux et les organisations qui sont plus proches des personnes en crise.

Afin de soutenir son engagement en faveur de la localisation, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) classe les acteurs humanitaires existants dans ses bases de données afin de garantir la durabilité de ces efforts et de suivre les progrès vers ces objectifs.

Mary Akugizibwe, de la branche ?valuation, planification et suivi (APMB) d’OCHA, nous explique ce processus.

Comment cette initiative a-t-elle commencé ?

Dans le cadre du Grand Bargain, le volet de travail sur la localisation met l’accent sur le financement des acteurs locaux et nationaux pour mieux soutenir les communautés, réduire les co?ts et améliorer l’efficacité de l’aide.

En tant que signataire actif, OCHA s’est engagé à promouvoir ce programme en utilisant stratégiquement ses mécanismes de financement commun et ses services de suivi tels que les outils du cycle de programme humanitaire et les .

L’objectif est que d’ici 2026, au moins 25 % des fonds humanitaires soient versés aussi directement que possible aux intervenants locaux et nationaux. Cette approche renforce les organisations profondément ancrées dans les communautés touchées par les crises.

Ces organisations sont généralement les premières à intervenir en temps de crise et sont ensuite celles qui mettent en ?uvre les programmes de résilience et de relèvement. Mais nous savons que le financement des intervenants locaux a toujours été un défi.

Pour mesurer et suivre cet engagement, un ? marqueur de localisation ? définit qui est qualifié d’acteur local ou national, ce qui nous aide à suivre les flux de financement avec plus de précision.

On peut faire la distinction entre les financements ? directs ? – où les fonds vont directement des donateurs aux acteurs locaux sans intermédiaires – et les cas ? aussi directs que possible ?, comme les financements groupés qui bénéficient aux intervenants locaux par le biais de partenariats.

Ce cadre normalisé nous a permis de mieux comprendre les acteurs clés de l’action humanitaire et de mesurer et de suivre de manière cohérente les flux de financement vers les acteurs locaux et nationaux. Cela favorise l’inclusion, la transparence et la responsabilité au sein de la communauté humanitaire.

Où en est aujourd’hui la mise en ?uvre de la classification du Grand Bargain ?

Je suis heureuse d’annoncer qu’OCHA a adopté la classification du Grand Bargain sur ses principales plateformes de financement et de suivi?! Cela signifie une approche cohérente dans la manière dont nous catégorisons les organisations partenaires, ce qui facilite l’analyse de l’aide financière destinée aux intervenants locaux et nationaux.